Roger Federer est apparu assez détendu lors du traditionnel Media Day. Si le Suisse se veut ambitieux en débarquant dans la Big Apple, il reste néanmoins méfiant notamment de son premier adversaire, Leonardo Mayer. Extrait de sa conférence de presse.
Roger, votre service s’est révélé une arme très efficace ces dernières semaines…
« Bien servir une fois c’est bien sympa, mais il faut le faire point après point, match après match, semaine après semaine, heure après heure… C’est ça qui fait un bon serveur ou un serveur moyen. La grande raquette m’a aidé à trouver plus facilement de la puissance que dans le passé. J’ai fait des progrès dans ma force au niveau du dos et des abdos car j’ai changé mes entraînements ces dernières années. Je pense que j’avais toujours une bonne deuxième balle qui me permettait de chasser les lignes sur les premières. Contre ces bons relanceurs, c’est essentiel d’avoir un bon pourcentage. Avant plus 50% était bien, aujourd’hui il faut plus que 60%. Je me dis aussi que c’est une opportunité de plus pour gagner un point facilement et non pas simplement débuter l’échange. Mon mental marche bien. »
Vous avez été très offensif ces dernières semaines…
« Pour être honnête, tout repose sur le service. Si vous êtes capable de tenir votre mise en jeu, vous mettez plus de chance de votre côté. J’ai bien servi ces dernières semaines, c’est sûr que cela m’a aidé. J’ai décidé de rester agressif et je n’ai pas commencé à jouer ainsi contre Murray ou Djokovic. J’ai joué de cette manière contre Bautista Agut ou Anderson. De ce point de vue, je suis très heureux d’être parvenu à maintenir le cap. »
Comment abordez‐vous ce premier match contre Leonardo Mayer ?
« Je ne savais pas qu’il n’était pas tête de série (Leonardo Mayer est 33eme mondial, premier joueur non tête de série). C’était un choc de voir que j’allais jouer contre lui au premier tour car il a été tête de série si souvent. Le match de Shanghai était un des plus chanceux que j’ai gagné dans ma carrière (le Suisse avait sauvé 5 balles de match, ndlr). Comme je l’ai vu à Shanghai et encore l’autre jour à l’entraînement, j’aime la puissance qu’il a des deux côtés, son service, ce qui fait de lui un joueur difficile à contrôler du fond du court. Pour être honnête, c’est un challenge. J’espère jouer avec ma confiance et me servir de mon expérience contre un joueur comme lui. »
Ressentez‐vous de la pression avant de débuter le tournoi ?
« Je ne ressens pas de pression supplémentaire. Je ne sens pas ce tournoi si différent de Roland‐Garros, Wimbledon ou de n’importe quel autre tournoi. Il y a toujours un peu de nervosité avant un premier tour. Vous ne savez pas quelles seront les conditions de jeu ou comment sera votre adversaire. On espère avoir un bon niveau rapidement, mais si ce n’est pas le cas, pas besoin de paniquer. C’est un match en cinq manches, donc si vous restez au contact, vous pouvez revenir. »
Vous n’avez plus joué de finale à l’US Open depuis plusieurs années…
« J’ai gagné en 2008 (contre Andy Murray) et j’ai perdu en finale en 2009 (contre Juan‐Martin Del Potro). En 2010 et 2011, je perds en demi‐finale contre Novak après deux matches très difficiles. J’étais donc très proche. Je ne dois pas me concentrer sur gagner le tournoi. C’est trop loin. J’étais proche oui, mais proche n’est pas assez. »
Pensez‐vous avoir effectué un meilleur programme cette année (en référence à son absence à Montréal) ?
« Cela a bien marché pour Cincinnati. Si je gagne ici, on pourra dire qu’il s’agissait du meilleur programme. Si je perds dans trois jours, cela ne sera pas le cas… Mon objectif était de bien jouer ici et pourquoi pas défendre mon titre à Cincinnati. Je l’ai plutôt bien fait et maintenant je suis focalisé sur New‐York. Je pense avoir une bonne chance, mais je ne regarde pas plus loin que mon premier adversaire. »
De votre envoyé spécial à New‐York
Publié le samedi 29 août 2015 à 23:15