Les tenants du titre sont entrés en lice à Wimbledon. Roger Federer a ouvert le bal sur le court central lundi à 13h00 heure locale, comme la tradition le veut, Serena Williams lui a succédé hier, à la même heure. Opposée à Mandy Minella, l’Américaine n’a pas fait dans le détail, s’imposant 6–1 6–3. Malgré un break concédé dans le deuxième set, elle n’a pas perdu un seul point sur son service dans le premier, c’est pour dire… Et pourtant, Serena sait qu’elle doit encore s’améliorer – son deuxième tour contre Caroline Garcia devant le lui permettre. En conférence de presse, détendue, elle est revenue sur ses sensations et ce plaisir toujours renouvelé de fouler l’herbe du All England Club. Mais également sur le cataclysme de ce début de tournoi, la défaite de Rafael Nadal, un joueur quelle admire énormément.
Serena, quelles ont été tes sensations aujourd’hui (hier) ?
Ca s’est bien passé. J’adore jouer ici. Et c’est toujours particulier quand tu joues en étant tenante du titre et en sachant depuis un an que tu vas débuter le mardi de la première semaine à 13h00. C’est super de se retrouver sur ce court et d’y taper la balle. Pourtant, j’ai trouvé que j’étais un peu rouillée aujourd’hui (hier). Je n’ai pas eu l’impression de jouer mon meilleur tennis. J’ai été vraiment surprise quand j’ai perdu mon service au début du deuxième set – ceci étant dit, je pense que Mandy (Minella) a très bien joué. Je trouve qu’elle a vraiment bien varié son jeu et ses coups. Cela n’a pas été un match facile pour moi. Pour être honnête, je suis assez contente d’avoir pu jouer un match difficile et de m’en être sortie. Il y a encore beaucoup de choses que je peux améliorer et que je dois améliorer si je veux me qualifier pour la deuxième semaine.
Lundi, Rafael Nadal a perdu face à Steve Darcis. Une énorme surprise… Cela a été un choc pour toi aussi ?
Oui, je suis une immense fan de Nadal, comme tout le monde le sait. Je suis certainement sa plus grande fan. J’étais évidemment très triste lundi. Mais, d’une certaine manière, j’étais heureuse aussi, parce que cette défaite va lui permettre de se reposer et d’être bien prêt pour la saison sur dur. Mais ce n’était pas un moment facile. J’ai joué beaucoup de matches sur terre battue, cette année, plus que je n’en avais jamais joué je crois, et j’ai eu besoin d’un petit moment pour m’ajuster au gazon, aujourd’hui. Pour lui, cette adaptation a dû être encore plus délicate, vu qu’il n’a quasiment joué que sur terre cette année, presque pas sur dur. Or, sur herbe, vous devez quand même vous adapter au rebond. Il est très bas, cela implique de vraiment se baisser sur les genoux, d’être soi‐même très bas, de rester bas tout au long des échanges… Il faut également s’adapter à la vitesse, avec un jeu plus rapide, le score et les points qui défilent très vite… Mais ce n’est pas la fin du monde pour lui. Il reviendra.
32 victoires d’affilée… On a l’impression que tu es invincible…
Je suis toujours prête. Mais je ne me sens jamais invincible. Je sais que je dois toujours me tenir prête pour affronter chacune de mes adversaires, pour jouer chacun de mes matches. Je ne suis jamais dans l’excès de confiance. Et, quand cela m’arrive – si cela m’arrive -, c’est alors le moment où je suis réellement la plus vulnérable.
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Publié le mercredi 26 juin 2013 à 11:57