Virginie Razzano et Mathilde Johansson, qui étaient toutes deux engagées en quarts de finale à Bastad, ont été sèchement éliminées en début d’après‐midi. Flavia Pennetta a écarté Virginie en deux manches, 6–1 6–3, avant que Johanna Larsson ne balaye Mathilde 6–1 6–2. Auteures d’un bon début de compétition, les deux Françaises n’ont pas existé. La fin de l’espoir (secret) de retrouver une Tricolore en finale. Dommage.
On y croyait. Virginie Razzano, tombeuse de Silvia Soler‐Espinosa puis d’Alexandra Dulgheru en début de tournoi, nous avait surpris. Après une période difficile en tout points, on sentait la Française revenue à un honorable niveau, enfin dans le rythme. Mathilde Johansson, qui avait battu son adversaire du jour l’an dernier ici à Bastad, avait clairement ses chances. Et l’on se prenait à rêver d’une demi‐finale aux couleurs françaises – les deux joueuses se seraient affrontées – et donc de l’une d’elles en finale. Secrètement, on se prenait à rêver d’un titre. Mais l’on s’est vite réveillé.
Dès le début du match, Virginie Razzano a dû subir les assauts répétés de l’Italienne Flavia Pennetta. Breakée une première fois à 1–1 puis une seconde fois à 3–1, la Française a complètement raté son début de partie. Jouant souvent trop court, Virginie invite son adversaire, qui n’en demande pas tant, à avancer dans le terrain. Un premier service timide et un manque de régularité finissent d’achever le peu d’espoir restant dans ce premier set. Sur une deuxième balle trop tendre, l’Italienne retourne long de ligne et s’adjuge la première manche. 6–1. Petit court, petite ambiance, et – hélas – petite Virginie. On commence à ré‐ouvrir les yeux. Même si le début du second set est plus prometteur. Virginie breake d’entrée, frappe mieux la balle. Mais à 3–2, la Française perd sa mise en jeu et s’écroule, assez étrangement d’ailleurs, derrière. Elle ne marque plus un jeu et la hiérarchie est finalement respectée : 6–1 6–3 en 1h17. Et seulement 50% des points gagnés derrière sa première balle. Une déception compte tenu du niveau affiché en début de semaine, mais un résultat logique tout de même : quarante places séparaient les deux joueuses au classement WTA. Virginie pourra d’ailleurs se consoler en constatant sa progression puisqu’elle passera lundi de la 145ème à la 129ème place.
Mathilde Johansson, finaliste ici l’an passé, pouvait aussi y arriver. Mais la 96ème joueuse mondiale est passée à côté comme rarement aujourd’hui. Un jour sans. Strappée à l’épaule et au genou, elle a peut‐être payé ses pépins physiques. Ou son inconstance. Le premier set est un véritable calvaire. Breakée d’entrée, la Française ne remporte que huit petits points sur sa mise en jeu, qu’elle ne conserve d’ailleurs pas une seule fois. Et le second set sera du même acabit. Il faut même attendre sa mise en jeu à 4–1 pour la voir enfin tenir son service. Trop inconstante, trop sur la défensive, et surtout, trop grossière. Comme dans ce dernier jeu, à 6–1 5–2, où elle offre trois balles de match après un smash dans le filet et une double‐faute. La deuxième sera la bonne pour la Suédoise, sur une énième faute en revers de Johansson. Espérons que sa blessure à l’épaule, qui l’a visiblement handicapée, disparaisse rapidement. La liste d’entrée à l’US Open, dont elle fait partie, tombe d’ailleurs à point nommé pour Mathilde, qui sortira du Top 100 dès lundi. Une journée vraiment noire pour nos Françaises qui pouvaient viser plus haut. Drôle de rêve…
Publié le vendredi 19 juillet 2013 à 14:10