Réflexions intéressantes de Gilles Simon sur le rôle du cerveau dans le tennis et sur l’intelligence de jeu.
« Le cerveau, c’est forcément ce qu’il y a de plus important, mais cela paraît évident, c’est ce qui contrôle tout le reste. C’est ce qu’il y a de plus difficile à raisonner, à maitriser. Mais cela peut être une arme aussi, parce que, finalement, quand on a peur, ce sont vraiment des émotions que l’on ressent, contre lesquelles on ne peut lutter. On ne peut pas se dire qu’on n’a pas peur quand on a peur. Le rôle du cerveau se situe là. Maitriser ce genre de choses.
Des joueurs tels que Santoro ou Murray ne s’appuient pas sur leur force mais sur ce que l’autre fait de moins bien. C’est pour ça qu’on a l’impression qu’ils peuvent jouer différemment à chaque match, tandis que d’autres trouvent plus rassurant de poser leur jeu quoi qu’il arrive, que ça marche ou non, et de jouer comme ça tout le temps. Je pense qu’à force, en ayant cette vision systématiquement en rentrant sur le terrain, ils développent une faculté d’analyse et voient plus tôt que les autres, tout de suite, ce qui va gêner l’adversaire. »
Publié le mercredi 27 mai 2009 à 19:07