Aujourd’hui le quotidien suisse le Matin donne la parole au médecin du club de football du Servette de Genève pour qu’il clarifie la situation sur le risque potentiel chez les footballeurs, un raisonnement que l’on peut aussi forcément appliquer aux champions de tennis. Les conclusions de Finn Mahler sont remplies de bon sens et peuvent même définir un axe pour la suite. Ils remettent aussi à leur place ceux qui parlent de saison blanche sans essayer de comprendre les réels risques liés au Covid‐19 : « On ne joue pas avec la santé des footballeurs en cas de reprise. Le risque est minime. Ce qu’il faut accepter, c’est que le risque zéro n’existe pas, pas plus maintenant qu’avant. Il y a des mesures strictes qui doivent être observées, il y aura un suivi quotidien des joueurs. Il faut faire attention, évidemment, continuer d’être sérieux. Mais une reprise concernerait des athlètes en forme, jeunes, pas sujets au diabète, à l’hypertension ou à l’obésité. Donc des personnes qui sont à faible risque en cas d’infection. Un joueur serait alors immédiatement mis à l’isolement. Pas les autres. Comme cela se fait depuis toujours en cas de grippe normale ou de gastro‐entérite ». Plus loin il enfonce même le clou : « On peut très bien dire : tant qu’il n’y a pas de vaccin, le sport reste à l’arrêt. C’est une stratégie. Mais dire : je ne veux pas terminer cette saison, mais je suis d’accord de reprendre la saison suivante en juillet, cela n’a pas de sens, sur le plan sanitaire. Parce que si on ne recommence pas maintenant pour des raisons sanitaires, alors il n’y a aucune raison de rejouer dans trois mois ou dans six mois. Les risques seront les mêmes. »
Publié le samedi 9 mai 2020 à 16:45