Grosse déception pour Jo‐Wilfried Tsonga ! Le Français, vainqueur la semaine dernière à Toronto, s’est fait sortir d’entrée à Cincinnati par Mikhail Youzhny. Etrillé 6–1 6–3 en seulement 1h, il a eu un visage très différent de celui montré au Canada. Si son adversaire du jour retrouvera Andreas Seppi au prochain tour, Jo va devoir se remobiliser pour réaliser un US Open dans la verve de sa Rogers Cup.
Non, Jo‐Wilfried Tsonga n’aura pas su enchaîner Toronto et Cincinnati. Après une semaine formidable au Canada, il s’incline d’entrée face à Mikhail Youzhny. Il faut dire que le Français n’a pas vraiment fait d’illusions. Déjà, à 1–1 dans le premier set, il se fait breaker sur un revers gagnant du Russe. Et le calvaire continue : il perd cinq jeux d’affilée pour céder la première manche à Youzhny sur une nouvelle faute. Avec seulement 38% de points gagnés sur son service lors de cette manche initiale, c’est peu de dire que Jo ne fut que l’ombre de lui‐même. La deuxième manche n’a été qu’une répétition de la précédente : breaké à 2–2 puis à 4–2, son adversaire a servi pour le match. Cependant, c’est un Mikhail Youzhny tremblant qui s’est présenté et a dû attendre deux jeux supplémentaires pour définitivement gagner la rencontre. Une défaite 6–1 6–4 scellée sur le 4e ace du Russe. N’ayant gagné que la moitié de ses jeux de services et ayant à peine réussi à dépasser les 50% de première balles, Jo‐Wilfried Tsonga a vraiment livré un non‐match à Cincinnati.
Breaké quatre fois en huit jeux de service !
Mais ne dramatisons pas pour autant. Déjà, il ne fallait peut‐être pas trop attendre de Jo lors de ce tournoi. Alors qu’il n’avait pas joué entre Wimbledon et la Rogers Cup, il a dû enchaîner une finale à Toronto avec un autre Masters 1000. Visiblement, c’était au‐dessus de ses forces. En plus d’un problème de fatigue physique, il a aussi dû souffrir d’une fatigue mentale. Forcément, quand on bat – entre autres – Novak Djokovic, Andy Murray et Roger Federer en moins d’une semaine, ce n’est pas aisé de se relancer. Il semble donc inutile de tirer des conclusions du niveau de jeu que nous a montré Jo‐Wil’ aujourd’hui. Avec du repos et un entraînement à la hauteur de l’évènement pour préparer Flushing Meadows, le Manceau s’y présentera comme un véritable outsider. Car on l’a vraiment aimée, à Toronto, cette mine réjouie qu’il a eu après ses grandes victoires. Et franchement, ça nous déplairait pas de la revoir à New York !
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Publié le mardi 12 août 2014 à 21:41