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Federer n’a pas fait de cadeau

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Pour son retour au tournoi de Hambourg après son élimi­na­tion précoce au deuxième tour de Wimbledon, Roger Federer a repris douce­ment ses marques… Le Suisse s’est défait de Daniel Brands qui fêtait son 26ème anni­ver­saire aujourd’hui. Le score, 3–6 6–3 6–2. Federer a récem­ment décidé de changer sa raquette au profit d’une nouvelle avec un tami plus grand. Alors, verdict ?

« C’est impor­tant d’être agressif sur terre battue. Parfois vous êtes bloqué sur la ligne de fond de court et c’est quelque chose que je n’ap­précie pas. J’aime jouer vers l’avant et taper la balle très tôt. » Voilà comment le quadruple tenant du titre à Hambourg s’est exprimé en confé­rence de presse avant d’en­tamer son retour sur l’ocre alle­mand. Une tactique qu’il a eu bien du mal à confirmer en début de partie. Le Suisse vit un premier set diffi­cile et prend douce­ment ses marques. Brands frappe fort, avec préci­sion et sert bien. L’Allemand poussé par son public oblige Federer à reculer et à commettre de nombreuses fautes directes. Le Suisse « boise » même quelques coups pour fina­le­ment céder logi­que­ment la première manche à l’Allemand, 6–3. Avec trois jeux blancs d’af­filée sur sa mise en jeu, Federer se réveille dans le second set. Il joue mieux et sort des coups de génie, comme son revers coupé qui vient prendre la ligne lors du premier jeu. Il monte au filet, prend l’as­cen­dant et réussit à breaker son adver­saire sur un enchaî­ne­ment de smashs milli­mé­trés. Avec une mise en jeu parfaite ‑100% de points remportés derrière sa première balle de service‐ et la beauté du geste retrouvée, Roger empoche la seconde manche 6–3. Et le cauchemar ne fait que commencer pour l’Allemand qui fait de plus en plus de fautes. Il subit et Federer en profite : il domine l’échange, déroule et lâche ses coups. Courts croisés, longs de lignes, lobs chirur­gi­caux, il allie préci­sion et puis­sance. Comme un diesel, le Suisse monte douce­ment en régime au fil du match pour conclure en trois manches, 3–6 6–3 6–2. Brands aura fina­le­ment eu pour seul cadeau… Un gâteau offert par les orga­ni­sa­teurs du tournoi à la fin du match.

De retour sur le circuit alors que certains le croyaient affaibli, Roger a répondu présent. Un premier match qui laisse deviner une bonne prise en main de sa nouvelle raquette. Le Suisse atteint pour la septième fois les huitièmes de finale du tournoi de Hambourg. En confé­rence de presse, il avait déclaré : « J’ai toujours aimé revenir ici ou j’ai été en réus­site par le passé. J’ai obtenu des victoires impor­tantes à Hambourg où j’ai beau­coup appris. Dans ma carrière, j’ai pris des bonnes et des mauvaises déci­sions, mais j’ai toujours su réagir de la meilleure façon. Pour moi, revenir à Hambourg après avoir été éliminé en première semaine à Wimbledon était une option inté­res­sante. » Et ce match est le signe d’un jeu retrouvé dans le tournoi qui l’a révélé. C’est ici, à Hambourg en 2002 que Roger avait intégré pour la première fois le top 10 après sa victoire en finale face à Marat Safin, 6–1 6–3 6–4. Au prochain tour, le Suisse affron­tera Jan Hajek, 140ème mondial, issu des quali­fi­ca­tions, pour une place en quarts de finale. Dans sa moitié de tableau, seuls Verdasco et Janowicz semblent en mesure de le gêner dans la conquête de son cinquième titre. Un parcours norma­le­ment sans embûche qui pour­rait lui redonner confiance. Comme il l’a déclaré au micro de fran­cetv­sport, « jouer sur terre battue permet de retrouver le rythme donc je pense que ça va me servir pour la saison sur dur. J’espère y gagner le maximum de matchs et pour­quoi pas remporter les deux tour­nois, ce qui me donne­rait de la confiance au moment d’at­ta­quer la tournée améri­caine ». De quoi regoûter aux joies de la victoire et d’es­pèrer réaliser une deuxième partie de saison plus souriante.