Gaël Monfils est éliminé dès le deuxième tour, à Monte‐Carlo. Le Français s’incline face à Pablo Carreno Busta 6–3 7–6(6). L’Espagnol affrontera Novak Djokovic en huitièmes de finale.
Un os. Gaël Monfils est tombé sur un os, ce soir, à Monte‐Carlo. Un os ibère, ou l’os de la victoire bien trop dur pour ses dents. Le Français affrontait pourtant un adversaire à sa portée : Pablo Carreno Busta, un Espagnol de 22 ans, 62ème mondial, qui s’était illustré en 2013 pour avoir remporté pas moins de 11 titres sur le circuit secondaire et disputé un total faramineux de 96 matches sur la saison. Un bon terrien, néanmoins, dont il fallait se méfier. Mais la Monf’ ne s’attendait sûrement pas à affronter un garçon aussi véloce sur le plan défensif et étonnant sur le plan offensif. Aussi complet, en somme.
Car, à l’image de sa fin de match, Carreno Busta a contraint Gaël à taper systématiquement un coup supplémentaire, jusqu’à le faire craquer ou trouver soi‐même l’ouverture. Pas pour rien que le Français a commis 23 fautes directes dans la deuxième manche. Surtout, ce dernier, qui a été mis en échec trop régulièrement sur son service dans le premier set, s’est fait malmener par l’opportunisme ibère. Et a péché, lui‐même, au moment de faire la différence : ainsi, Monfils s’est octroyé neuf balles de break au cours de la rencontre, mais n’en a converti que deux, quand son adversaire, lui, réussissait un 3⁄4 dans la première manche.
Au final, Gaël Monfils peut avoir des regrets, certes, mais n’a pas grand chose à se reprocher. Il a tenté sa chance, s’est accroché jusqu’au bout et a bien failli renverser la rencontre en sauvant tout de même trois balles de match. Mais il s’est incliné 6–3 7–6(6) face à plus fort que lui, un garçon qui n’avait pas grand chose à perdre et qui a joué juste, comme intelligemment, avec une belle réussite – Carreno Busta a réussi 25 points gagnants pour 21 fautes directes. Au micro de Canal+, l’Espagnol le confirme : « C’était un match incroyable, je suis resté très concentré sur chaque point et mon très bon départ m’a bien aidé. Dans l’ensemble, j’ai été très solide. »
Gaël quitte néanmoins Monte‐Carlo plus serein qu’il n’y est arrivé. Il l’expliquait hier, ses problèmes personnels se règlent petit à petit. Quand il aura laissé tout cela derrière lui, peut‐être aura‐t‐il, la prochaine fois, suffisamment la gniak pour le ronger, cet os, jusqu’à la moelle.
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Publié le mercredi 16 avril 2014 à 19:48