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Invincible Goffin

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Pourtant mis sous pres­sion par la défaite du double belge la veille, et par une entame de match très solide de Jo‐Wilfried Tsonga, David Goffin a égalisé à deux points partout en trois manches (7–6(5), 6–3, 6–2 en 2h44 de jeu). La Coupe Davis se jouera donc dans un cinquième match décisif qui oppo­sera Lucas Pouille à Steve Darcis.

Un premier set exceptionnel…

Entrée sur le court dans une ambiance indes­crip­tible, Jo‐Wilfried Tsonga est entré de la meilleure des manières dans un match qui l’op­po­sait à un David Goffin tendu. Une balle de break à 1–0 pour lui, quatre occa­sions à 4–3, une balle de set à 6–5. En vain. La faute à quelques erreurs du Manceau et à un David Goffin métro­nome dans tous les moments chauds. Coup droit croisé, revers long de ligne, toute la pano­plie a été déployée par le Belge au moment où son adver­saire pouvait passer devant. Pourtant, Jo‐Wilfried Tsonga était le meilleur sur le court pendant ce premier set long d’une heure quinze. Irréprochable au service avec 75% de premières balles, le Tricolore parve­nait à écourter les échanges, à éviter la filière longue chère à David Goffin. Après tant d’oc­ca­sions manquées, il a fina­le­ment cédé un jeu décisif égale­ment très disputé, 7–5.

David Goffin n’a plus lâché sa proie…

Fort de son coup d’éclat mental, le numéro un belge a continué sur sa lancée. Après avoir sauvé une septième balle de break en prenant le filet, il a crucifié Jo‐Wilfried Tsonga à 3–2 pour lui, conver­tis­sant sa deuxième occa­sion, les premières de la partie pour lui. C’est une double faute du Manceau qui lui a même offert le gain du jeu (4−2). De plus en plus frustré par le public, syno­nyme d’une baisse de concen­tra­tion, le leader fran­çais a encaissé le deuxième set 6–3. La suite est une prome­nade vers l’éga­li­sa­tion pour un David Goffin toujours plus juste, qui s’est emparé deux fois du service de la France dans le dernier acte (6−2). Le match s’est terminé dans une ambiance de folie suite à une déci­sion liti­gieuse de l’ar­bitre de chaise.

À Pouille de jouer…

Bénéficiaire d’une occa­sion en or de marquer l’his­toire du tennis fran­çais, Jo‐Wilfried Tsonga est tombé sur bien plus fort que lui, tennis­ti­que­ment et menta­le­ment. Le soutien du public n’a pas suffit à un joueur qui est peu à peu sorti de son match, prêtant trop d’at­ten­tion à un stade forcé­ment bruyant. Par exemple, son pour­cen­tage de premières balles, très haut dans le premier set, est descendu aux alen­tours des 50% dans les deux autres manches. Auteur de 48 fautes directes et inca­pable de convertir une de ses 10 balles de break, le Manceau pourra néan­moins nourrir quelques regrets. C’est donc à Lucas Pouille d’ap­porter le troi­sième point à l’équipe de France, dans un match décisif qui s’an­nonce irres­pi­rable face à Monsieur Coupe Davis, Steve Darcis.

De votre envoyé spécial à Lille

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