2010 était l’année Monfils. Entre une éclosion en Coupe Davis, une première victoire sur Federer et un statut de numéro 1 français, le Tricolore a véritablement passé un cap. Retour en images sur une année griffée La Monf.
Novembre, Paris Bercy – Gaël Monfils bat Roger Federer pour la première fois de sa carrière à l’issue d’un match complètement fou. Plusieurs balles de match sauvées, un score de furieux (7÷6 6⁄7 7⁄6), assurément un des meilleurs matches de l’année !
Mars, Toulon – Un premier tour de Coupe Davis face à l’Allemagne, une deuxième sélection en équipe de France et une première victoire pour La Monf ! Face à Philipp Kohlschreiber, le Français réussit probablement son meilleur match de début de saison après un Open d’Australie au goût amer (défaite au 3e tour face à John Isner). Le tennis est là, la folie aussi (en témoigne ce cliché) et le résultat tombe. Kohlschreiber est croqué en 3 sets, Monfils apporte le premier point à l’équipe de France et lance la campagne 2010 des Bleus. Seul bémol ? Lors de la réception de ce plongeon, Gaël se blesse au poignet. Il restera éloigné des courts presque 2 mois.
Mai, Roland Garros – Comme en 2008 et 2009, Gaël Monfils arrive à court de préparation à Roland Garros. Après avoir atteint les quarts de finale à Madrid, le Français aborde le rendez‐vous parisien sans confiance ni repères. « Si ça se trouve, je vais prendre une « olive » dès le premier tour » prévient‐il dans L’Equipe. Le premier tour, ça passe. Mais le second ! Gaël nous concocte un truc bien à lui, un OMNI comme dirait Frédéric Viard (Objet Monfils Non Identifié). Après avoir gagné les deux premiers sets puis largement mené dans les deux suivants face à Fabio Fognini, Gaël s’engage dans une 5e manche complètement dingue qui sera stoppé par la nuit à 21h50 après vingt bonnes minutes de tennis en nocturne. Historique. Irréel plutôt. Le match est arrêté à 5 partout et perdu le lendemain 9–7 par Gaël. « Je n’ai pas été au niveau, c’est tout. En ce moment, je cherche des repères. Je me dis : j’accélère, j’accélère pas. C’est même la première fois que je pète une raquette. Cela ne me ressemble pas du tout. » Malgré tout La Monf positive. « Cela restera quand même une super expérience. C’était beau au final. » Beau peut‐être mais pas digne de son niveau. Patrick Chamagne, son homme de confiance, lui remonte sérieusement les bretelles suite à cet échec parisien. L’objectif est de réussir cette deuxième partie de saison. A commencer par le quart de finale de Coupe Davis face à l’Espagne.
Juillet, Clermont‐FerrandTsonga blessé, Gaël Monfils est propulsé numéro 1 de l’équipe de France qui reçoit l’Espagne en Auvergne. Face à une nation qu’ils n’ont plus battue depuis 1921, les Bleus ne partent pas favoris. Pourtant, La Monf retrouve toutes ses qualités défensives, tout son punch et tout son coeur pour faire craquer en 5 sets l’un des plus coriaces combattants du circuit : David Ferrer. La France mène 1–0. « Ce match fait taire les gens qui me voyaient en bas » clame Monfils revanchard. « Il me permet d’apprendre encore, de prendre de la confiance. J’ai connu des moments durs ces derniers temps mais je me suis accroché, je me suis entraîné avec toujours de fortes croyances en mon potentiel. » Et ça va encore payer.
Septembre, US Open – Pour la première fois de sa carrière, Gaël Monfils atteint les quarts de finale à New York. Envie, courage et détermination, ces maîtres‐mots inculqués par Roger Rasheed permettent au Tricolore d’aligner les victoires sans forcément très bien jouer. Kendrick, Andreev, Tipsarevic et Gasquet écartés, Gaël butte sur Djokovic. Mais qu’importe, la confiance est là avant le sprint final de fin de saison.
Novembre, Paris‐Bercy – Après une superbe victoire sur David Nalbandian en demi‐finale de Coupe Davis à Lyon, une finale à Tokyo et un titre à Montpellier, La Monf retrouve Bercy. Or à Paris, Gaël est chez lui. Et ça se voit. Son box plein à craquer, sa maman pour le soutenir, le désormais numéro 1 français renverse des montagnes. Un premier tour racroc face à Becker, deux balles de match sauvées contre Verdasco, un splendide effort face à Murray et une victoire de titants sur Roger Federer, s’il vous plait. On n’oubliera pas de citer cette finale de Coupe Davis où Monfils, patron face à Tipsarevic, a constaté ce qui le séparait encore du plus haut niveau contre Djokovic lors de ce dimanche noir. Ou plutôt rouge. Toujours est‐il que Gaël était remonté après cette sévère défaite. Lionel Roux nous le confiait lundi : « A la sortie de son match contre Djoko, Gaël avait mesuré l’écart qui le sépare des plus forts. Il nous a dit qu’il était décidé à travailler d’arrache pied pour le combler ». C’est tout le mal qu’on lui souhaite. En espérant que 2011 sera encore plus belle que 2010.
L’un des plus beaux matches de Monfils cette saison :
Publié le vendredi 17 décembre 2010 à 08:15