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Djokovic : « Nous voulons tous gagner »

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Après sa victoire sur Ryan Harrison, hier, 6–4 6–4 6–4, Novak Djokovic s’est présenté à la presse pour répondre aux ques­tions des jour­na­listes. Un peu du match, mais aussi et surtout beau­coup de Big Three/Big Four au centre des débats. Le Serbe donne son avis sur ses pareils… Et met en avant le ralen­tis­se­ment des surfaces…

Vous avez bien joué aujourd’hui…
Oui. Lui aussi, je trouve, a vrai­ment bien joué. Il a eu ses chances dans le deuxième set. En‐dehors de ça, je pense avoir très bien servi. J’ai gagné de manière facile mes jeux de service,ce qui est encou­ra­geant pour les prochains tours. Il avait, de son côté, un haut pour­cen­tage de première balle, très effi­cace. Les condi­tions étaient un peu diffé­rentes. Quand vous jouez sous le toit, c’est un peu plus humide, donc vous devez ajuster vos dépla­ce­ments. Les balles deviennent un peu plus grosses, elle traversent l’air moins vite… Mais c’était sympa de jouer à nouveau sous le toit. Je pense que c’était un match très exci­tant à jouer, le public en a bien profité !

Vous pour­riez analyser pour nous ce qui sépare les trois meilleurs joueurs du monde des autres, à l’heure actuelle ?
C’est diffi­cile d’ana­lyser ça. Vous trou­verez toujours, dans chaque géné­ra­tion, des joueurs qui dominent et qui mènent. Je suis très chan­ceux d’être capable d’oc­cuper l’une de ces posi­tions, d’être l’un de ces joueurs qui gagnent des Grands Chelems, d’être favori à chaque tournoi du Grand Chelem que je dispute. Chaque joueur de tennis travaille toute sa vie pour être dans cette posi­tion, pour être en mesure de remporter des Grands Chelems, parce ceux‐ci sont les tour­nois les plus impor­tants de notre sport. Federer et Nadal étaient les deux gars les plus domi­nants depuis quelques années, avant qu’Andy et moi, on les rejoigne. Evidemment, Del Potro ou Roddick sont aussi là. Je crois que le tennis vit une période très inté­res­sante en ce moment. Vous avez des joueurs qui montent, qui arrivent et Ryan (Harrison) est l’un d’eux, sans aucun doute. Je crois que nous avons un beau futur qui nous attend.

Pouvez‐vous prendre une minute pour discuter de vos deux rivaux prin­ci­paux, de leur jeu de fond de court, de la défense à l’attaque…
Je crois qu’ils peuvent tout deux dire que le tennis a pas mal changé surtout Roger qui a joué au top niveau depuis de nombreuses d’an­nées, plus d’an­nées que Rafa et moi‐même. Roger a fait partie de cette géné­ra­tion où le service‐volée domi­nait, avec Pete, Backer, Edber, Ivanisevic… Aujourd’hui, même le gazon est un peu plus lent. Le jeu tourne désor­mais autour des joueurs aux jeux de fond de court. Nous devons tous nous ajuster à ça. Evidemment, les capa­cités de Nadal sont proba­ble­ment les meilleures qui soient. C’est incroyable la manière dont il rattrape les balles sur des surfaces diffé­rentes – et surtout sur terre. Ensuite, pour Roger, c’est la variété qui saute aux yeux. A travers les ans, tous les deux, mais aussi moi‐même et les autres joueurs, nous ressen­tions la néces­sité d’amé­liorer notre jeu. Maintenant, si vous voulez être au top du tennis masculin, vous devez être capable d’avoir un jeu offensif. C’est aussi impor­tant que d’avoir un jeu défensif. VOus devez avoir un jeu vrai­ment complet sur toutes les diffé­rentes surfaces. La balle revient désor­mais mieux que jamais. Ca rend diffi­ciles les montées au filet. Mais l’herbe comme surface la plus rapide (sic) vous permet quand même de monter au filet un peu plus. C’est ce que j’es­saie de faire, pour avoir cette variété dans mon jeu.

Parlons un peu de Roger. Cette « variété » vous étonne toujours autant ?
Ecoutez, je ne peux pas trop parler de son jeu. Lui vous en parlera mieux que quiconque. Je pense qu’il joue extrê­me­ment bien pour quel­qu’un qui est redes­cendu à la troi­sième place après avoir été aussi domi­nant ces dernières années. Vous pouvez constater qu’il a encore en lui le désir de rede­venir numéro un mondial, ce qui le rend très dange­reux. Il est l’un des candi­dats à la victoire dans chacun des Grands Chelems qu’il joue. Il n’y a aucune raison de penser qu’il est sous‐estimé ou quelque chose comme ça. Il a été incroya­ble­ment perfor­mant lors de ses deux premiers tours. Vous attendez forcé­ment de Rafa et Roger qu’ils le soient, comme ils le sont toujours. Mais voilà, c’est un Grand Chelem. C’est Wimbledon. Nous voulons tous gagner. Nous avons toujours besoin de croire que nous pouvons le faire.

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