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Monfils, le coeur a parlé

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Cet homme là a une foi incroyable ! Gaël Monfils s’im­pose au terme d’un match complè­te­ment absurde sur le score de 5–7 6–2 6–4 0–6 6–2 face à Fabio Fognini. Le Français défiera le vain­queur du match entre Guillermo Garcia‐Lopez et Donald Young en huitièmes de finale, soit une bonne occa­sion pour lui d’at­teindre les quarts. Si tout du moins il se remet d’ici lundi !

Ubuesque. Absurde. Improbable. Les adjec­tifs ne manquent pas pour décrire ce drôle de match qui s’est déroulé sur le court Suzanne Lenglen cet après‐midi. Pourtant, on peut toujours s’y attendre avec Fabio Fognini. Et encore plus si en face de lui vous mettez un joueur comme Gaël Monfils. Ne manquant pas de carac­tère et de folie, les deux hommes sont restés tout bonne­ment fidèles à eux‐mêmes. Mais on ne va pas cacher que ce n’est pas la plus jolie facette de l’Italien à laquelle nous avons eu droit. Toujours très comé­dien dans son style, il s’est souvent attiré les foudre d’un public acquis à 200 % à la cause du local de l’étape.

Je lâche, puis tu lâches

Dans le premier set, c’est un Fognini sérieux qui s’est d’abord présenté face à Gaël. Enfin, disons que face à la hargne du Français sur ses mises en jeu, l’Italien a su répondre du tac‐o‐tac pour ne pas se laisser distancer trop tôt. Mais déjà, le ton était donné. Un coup des échanges plats sans convic­tions, puis le jeu suivant des frappes incroyables de chaque côté. Plus costaud, le mieux classé des deux a ouvert les débats en rempor­tant le premier set 7–5. Avant de lâcher de façon inex­pli­cable. Comme il sait si bien le faire. Gaël ne s’est d’ailleurs pas fait prier derrière pour égaliser dans cette manche balancée par Fabio, puis enchaîner sur cette même lancée dans le troi­sième set. Avec cette avance, on ne pouvait que tendre vers l’op­ti­misme. Mais c’est là que la rencontre a pris une dimen­sion encore plus improbable.

Bluff ou magie du Lenglen ?

Visiblement atteint physi­que­ment, Gaël a déjoué tota­le­ment dans la quatrième manche. Faisant appel au médecin offi­ciel du tournoi, mené 5–0, le Français a clai­re­ment montré une inca­pa­cité à déve­lopper son jeu… ou à balancer le set ? Il était évident qu’il valait mieux ne pas laisser trop de forces dans cette manche, sous peine en cas de perte du set de ne pouvoir tenir la cadence dans le cinquième. Le pari semblait risqué, mais il a payé. 1–0, puis 2–0, puis 3–0 ! Gaël est parti tambours battants contre un Fognini désa­busé. Et malgré un débreak de l’Italien, le Parisien n’a plus voulu laisser passer sa chance en repre­nant le service de son adver­saire et en termi­nant le match avec le coeur et la clameur d’un public en délire. Drôle de rencontre, oui, où certains gestes de l’Italien, péna­lisé d’un point pour avoir failli blesser un ramas­seur avec sa raquette, seront à oublier. « Merci au public » a tout d’abord tenu à dire le Français au micro de Cédric Pioline. Un moindre mal tant celui‐ci s’est démené pour le porter malgré sa fatigue. Et ça conti­nuera sûre­ment au tour suivant, face au vain­queur du match entre Guillermo Garcia‐Lopez et Donald Young.

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