La montagne aura accouché d’une souris ! Malgré toute sa bonne volonté, Gaël Monfils n’a rien pu faire pour enrayer la machine Federer. Réglé comme une montre suisse, le numéro deux mondial a profité des hésitations et de l’attentisme de son cadet, maintenant, dans le même temps, un niveau de jeu digne de son rang. Il l’emporte 7–6 6–2 6–4 et défiera, en demi‐finale, Juan Martin Del Potro ou Tommy Robredo.
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L’observation aura primé au cours du premier set. Les deux joueurs se jaugent sans prendre réellement de risques. Monfils varie peu, Federer attaque peu. Et pourtant le Français se procure quatre balles de break, toutes sauvées. Le jeu décisif fait montre d’une intensité en hausse, avec un Gaël, d’emblée mis sous pression, qui parvient à retourner la situation et s’offrir une balle de set. Mais en face, Federer est solide, ne se démonte pas et empoche le premier set, 7–6.
Gaël sans réaction
Ce set des occasions manquées, des balles de breaks ratées, d’une balle de set vendangée, marque de son empreinte la suite de la rencontre. La Monf’ marche sur des oeufs et ne sent pas la balle. Roger Federer reste fidèle à lui‐même, touche les lignes et expédie la deuxième manche 6–2.
Un Roger indéboulonnable
Le troisième set ne réserve nulle surprise. Gaël Monfils semble nourrir un espoir : emmener Roger Federer dans un jeu décisif de tous les dangers en restant le plus solide possible sur sa mise en jeu. Mais il en faut plus pour déstabiliser un type vainqueur de 13 Grands Chelems. Roger Federer break au meilleur moment, à 4–4 et conlut tranquillement sur son service.
Résultat des courses : un gros pétard mouillé d’à peine plus de 2h. Trois manches sèches, 7–6 6–2 6–4. Le tout dans une atmosphère pesante, au public résigné, éreinté. A l’image de son joueur.
Publié le mercredi 3 juin 2009 à 18:24