Jo‐Wilfried Tsonga retrouvera en demi‐finale le Suisse Stanislas Wawrinka. Ce duel est plus que symbolique puisque c’est sa défaite face au Suisse à Lille en finale de la Coupe Davis qui avait déclenché une polémique autour de son engagement tennistique. Cette affaire avait réellement affecté le Manceau. Il aura donc à cœur ce vendredi d’effacer cet épisode même si d’autres motivations plus sportives guideront aussi son envie.
« C’est mon rêve ». C’est par ces mots que Jo Wilfried Tsonga a défini son objectif, comme pour éviter de tomber dans l’histoire facile d’une revanche franco‐suisse, voir d’une revanche contre un public qui semblait l’avoir lâché, le temps d’un week‐end de Coupe Davis, où Jo, blessé, était sorti touché, meurtri, les larmes dans les yeux après une cacophonie médiatique presque historique.
« Beaucoup, nous, les médias mais quelques spécialistes et observateurs n’ont pas été tendres avec toi après l’épisode de Lille, et pourtant tu démontres encore une fois que l’on avait tort » lui a même expliqué logiquement un journaliste en début de conférence de presse ce mardi. Jo, lui, n’a pas bronché. Il a simplement expliqué qu’après Lille, il était difficile de tomber plus bas dans une carrière. Et Jo a raison, puisque nous les premiers, nous avions craint à l’époque une vraie dépression tennistique.
Force est donc de constater que le Français a encore prouvé qu’il possédait un tempérament incroyable, et une foi en lui impressionnante. Sur son jeu, il est même capable aujourd’hui d’avouer l’inavouable : « Oui mon revers n’est pas mon arme favorite, et alors, ce n’est pas aujourd’hui que je vais changer ma technique, l’idée c’est avant tout de me centrer sur ce que je sais faire, c’est cela l’essentiel ».
Alors est‐ce que ce sera suffisant face à un Stanislas Wawrinka en plein confiance ? Le Suisse a peut‐être la réponse : « Cela va être excitant. Jo est très costaud. Dans un Grand Chelem, il est toujours présent, il va toujours loin. Il est plus à l’aise que d’habitude. Je m’attends à un match plus que difficile. » Voilà le décor planté même si l’on sait qu’au fond de lui, Stanislas Wawrinka, et son tact légendaire, déborde d’envie, presque d’une certaine forme d’arrogance.
Maintenant, il y une variable qui sans faire tourner le match peut aider au désordre, c’est le public. Et si ce public est chauffé à blanc, et que Jo, comme au cinquième set face à Kei Nishikori l’utilise à bon escient, cela peut faire tourner la rencontre, ou du moins, aider le Français à rester dans le match du premier au dernier point.
Publié le jeudi 4 juin 2015 à 17:55