Malgré une balle de set dans la seconde manche, une tactique bien posée, et une belle résistance, Gilles Simon n’a pas pu rééditer son exploit de Madrid. Battu en trois sets (6−2, 7–5, 7–5) par un Nadal impressionnant et concentré comme jamais, le Français a encore beaucoup de progrès à faire notamment sur la constance en terme d’intensité de jeu.
Fixer Rafa sur son revers avec des balles semi‐cotonneuses pour lâcher un grand coup le moment venu s’était en quelques mots la stratégie mise en place par Gilles Simon. Elle a même très très bien fonctionné en fin de seconde manche lorqu’il a débreaké puis s’est offert une balle de set à 5 à 4 sur le service de l‘Espagnol. Mais en face, le numéro 1 mondial, bousculé, mais pas atteint a une fois de plus joué les points décisifs avec une rare efficacité. L’autre vraie évolution du jeu de Rafa, c’est sa possibilité d’utiliser toute la palette des coups du tennis et notamment ce revers slicé décroisé.
L’autre explication vient du côté du physique. Et là on peut juste constater que quand le duel a été serré ou décisif, Rafa a su encore monter d’un cran alors que le Français a chaque fois accusé le coup. Au final, Gilles Simon n’a que fait douter l’Espagnol par séquence, même s’il est évident que le Français n’est pas rentré sur le court pour faire de la figuration. Au troisième set, breaké très tôt, comme sur les manches précédentes, il est encore parvenu à revenir à hauteur. Il reste que la mission était presque impossible, car Rafa n’a jamais perdu trois sets de suite sur un tournoi du Grand Chelem. (NDLR : on a pas pu techniquement vérifié cette statistique mais on la tente quand même !).
Au final, le bilan est plus que positif pour Gilles qui a fait taire ceux qui pensaient que son ascension était le fruit du hasard. On va le revoir souvent dans les 8 derniers d’un tournoi du Grand Chelem et et sûrement beaucoup mieux. C’est une question de temps et d’expérience comme celle acquise lors de ce combat face au numéro 1 mondial. Pour Nadal, il semble bien qu’une finale contre son « grand pote » Roger se profile à l’horizon.
Publié le mercredi 28 janvier 2009 à 12:15