Avant l’avènement de Rafael Nadal en 2005, Roland‐Garros avait été le théâtre d’une finale totalement rocambolesque en 2004. Guillermo Coria, demi‐finaliste en 2003, est le meilleur joueur du monde sur terre battue de l’époque et fait figure de favori face à son compatriote Gaston Gaudio. Coria survole les débats et mène rapidement deux manches à rien. Mais peu à peu, l’enjeu le rattrape et il est perclus de crampes. Le quatrième set ne ressemble à rien puisque Coria le « brade » complètement pour se refaire une santé. Le cinquième set bascule dans l’irréel, mais c’est Gaudio qui a le dernier mot pour s’imposer 0–6, 3–6, 6–4, 6–1, 8–6 et remporter son premier et seul titre du Grand Chelem.
L’ancien numéro 3 mondial a été interrogé par ESPN sur cette finale qui est encore dans toutes les mémoires. Le natif de Rufino a été très sincère sur le sujet : « Je ne cherche aucune excuse, j’ai perdu. Mais il se passait des choses que je ne savais pas comment gérer. Je n’ai pas eu l’humilité, ou le courage, de dire que j’avais peur. Le professionnel a parfois peur de dire « j’ai peur ». »
Publié le samedi 6 juin 2020 à 10:21