Hier, à peine les 5 premiers jeux du premier set terminés et mon téléphone commença à vibrer sans cesse. Mais quel honte ! Toujours pareil avec le Serbe ! C’est quoi ce comédien ! Il ne devra pas être numéro 1 mondial ! etc etc etc, un flot de critiques irrationnelles alors même que Novak Djokovic avait eu le toupet de ne pas démarrer le match à 100km/h, d’être rentré sur le court avec un foulard autour du cou et d’avoir un emplâtre posé sur ses cervicales.
Pire, à un changement de côté, il se permettait même de taper sur son bras gauche visiblement engourdi. L’image d’ailleurs a vite agité le web permettant aux anti‐Djoko de se lâcher vraiment.
Or, l’incident ne mérite pas tant de haine.
En tant que joueur de tennis, nous avons tous vécu ce type de moment où l’on démarre un match, pas à l’aise, lent, pas en forme, meurtri peut‐être par les tours précédents, ressentant des douleurs musculaires. Une gêne qui au fur et à mesure du duel et de son intensité s’estompe. C’est du grand classique.
Après, il y a ceux qui effectivement le cachent, ceux qui ne le laissent pas transparaître et il y a Djokovic qui en fait un peu trop.
Mais j’ai aussi envie de dire que Carreno Busta a eu sa chance et qu’il aurait pu à ce moment là tuer la « bête », ce qu’il n’est pas parvenu à faire.
Alors, on peut insulter Djoko et le traiter de tous les noms, la réalité de ce sport c’est encore les résultats, le palmarès, et bien sûr l’attitude.
Or Rafa ne sera jamais Djokovic et Djokovic ne sera jamais Federer et vice versa, cela ne changera jamais.
Il reste que ces trois joueurs sont des ambassadeurs incroyables de notre sport préféré, et rien que pour cela, ils méritent tous les trois le respect.….
Publié le jeudi 8 octobre 2020 à 08:39