Roger Federer l’a fait ! Le Suisse s’est qualifié pour sa septième finale à Wimbledon en dominant, sans coup férir, Tommy Haas, 7–6 7–5 6–3, après deux heures de jeu.
Immense, Roger ! L’ex‐numéro un mondial n’en finit plus d’affoler les compteurs en décrochant cette 20ème finale de Grand Chelem au terme d’une rencontre parfaitement maitrisée. Aujourd’hui, sur le Court Central, Federer était dans son jardin. Le Suisse, après une entame de match moyenne, a déroulé son jeu face à un adversaire pourtant très bon. Ses 49 points gagnants pour 15 fautes directes plantent sa performance. Excellent dans le jeu, Roger l’a été tout autant au service. Avec 75% de premières balles, 89% de points gagnés derrière, 81% pour la seconde, il était inbreakable. Le pauvre Tommy ne s’est d’ailleurs pas procuré la moindre occasion de tout le match.
Un Haas valeureux
Pourtant, l’Allemand a proposé un jeu séduisant, dans la lignée de ses victoires sur Djokovic, Andreev et Cilic. Malgré un ratio points gagnants/fautes directes négatif, il n’a lâché aucun point, faisant jouer Federer en des bras de fer intenses, tentant de prendre la direction des échanges et concluant les points à la volée dès que possible. C’est d’ailleurs un véritable match sur gazon que nous ont proposé les deux hommes. Avec 37 montées au filet côté allemand, 43 côté suisse, 22 aces au total et des services à plus de 200 km/h, ils ont développé un jeu très offensif. Mais à ce jeu‐là, c’est Roger Federer le Maître. Haas s’est bien battu, sauvant 6 des 8 balles de break qu’il a concédées, mais le numéro 2 mondial a su gagner les points réellement importants aux moments opportuns. Et conclure la rencontre sur un jeu blanc et un superbe service‐volée d’une puissance révélatrice quant à la volonté du bonhomme.
Une partie très agréable
Que du plaisir, pourrions‐nous dire après cette rencontre. Si le suspens n’était pas vraiment au rendez‐vous, le spectacle a répondu présent. Une atmosphère chaleureuse, deux joueurs qui se respectent et s’apprécient, la résurrection de l’un des deux après des années de galère, une nouvelle page d’histoire peut‐être écrite par l’autre… « Tommy a très bien joué aujourd’hui et ces deux semaines, je suis très content de l’avoir battu, d’être passé », expliquait Roger à l’issue de la rencontre. Et d’affirmer, heureux comme un gamin : « C’est ma septième finale ici, c’est vraiment incroyable. Et j’ai encore un beau match qui m’attend, c’est génial ! »
Des records en vue
En finale, il retrouvera un Andy, Murray ou Roddick. Deux joueurs différents, deux joueurs qui n’ont pas la même réussite face à lui. Mais, fis, Monsieur Federer n’en a cure : « Je n’ai pas de préférence pour la finale. Roddick ou Murray, je m’en fiche, ce sera un beau match à jouer de toute façon. J’ai un très bon ratio victoire/défaite contre Roddick, mais j’ai eu également de très bons matches contre Murray comme à l’US Open. » Son objectif : réaliser le doublé Roland Garros/All England Club Court, remporter un sixième titre à Wimbledon et son quinzième tournoi du Grand Chelem. Un record absolu toute ère confondue.
Publié le vendredi 3 juillet 2009 à 17:10