Milos Raonic est un joueur qu’on adore aimer ou détester, de par la nature de son jeu et sa froide attitude sur le court. Mais le Canadien n’en a que faire et pointe encore aujourd’hui à la septième place mondiale. A l’approche de Wimbledon, celui qui est conseillé par John McEnroe risque bien d’en embêter plus d’un.
Une tactique en un, deux voire trois coups maximum, une taille vertigineuse, un énorme service, un gros coup droit. Voilà à peu près le résumé de ce que pense les amateurs de tennis sur Milos Raonic. Mais si le natif de Podgorica est septième mondial et qu’il a même atteint la quatrième place au classement ATP en 2015, c’est qu’il a bien plus que ça. Depuis le début de sa carrière, le Canadien ne fait que s’améliorer et de manière intelligente. Par exemple en embauchant Carlos Moya pour optimiser son jeu de revers, sa relance, et son jeu sur terre battue incluant les déplacements induits par cette surface. Mais également cette année en ajoutant une nouvelle variété à son jeu : le service‐volée. Un coup de plus qui pourrait une nouvelle fois lui permettre d’aller loin à Wimbledon cette année, lui qui a déjà joué une demi‐finale à Londres en 2014. Et alors que ces résultats récents (demie à l’Open d’Australie, titre à Brisbane et finale à Indian Wells et au Queen’s) prouvent qu’il est capable de s’installer durablement dans les quatre premiers mondiaux.
Un jeu limité face aux meilleurs ?
Mais pour rentrer dans ce cercle très fermé, il faut d’abord pouvoir résoudre les équations qui le composent. Les « Top Players » comme Novak Djokovic, Andy Murray, Roger Federer ou Rafael Nadal étaient embêtés par son jeu… au début. Mais la faculté de ces joueurs à s’adapter à leurs adversaires est phénoménale. Et même lorsque Andy Murray est bousculé en finale du Queen’s en étant mené un set, un break, il sait qu’il va pouvoir renverser la situation à un moment donné, car il peut « lire » le service adverse. La limite du jeu de Raonic restera toujours ces excellents relanceurs. Car dès que le service du bombardier canadien est neutralisé, il devient beaucoup moins effrayant dans le jeu. Mais les capacités du Canadien sont bien réelles. Et avec John McEnroe comme conseiller, capable de lui insuffler le petit grain de folie nécessaire à un vainqueur de Grand Chelem, les rêves les plus fous sont permis au All England Club.
Publié le mardi 21 juin 2016 à 15:00