Gilles Simon revient face à la presse sur sa défaite (7−6 [7], 3–6, 1–6, 6–4, 6–0) face à Jurgen Melzer. Déçu, le Français reconnait la supériorité de son adversaire sur la fin de match.
Gilles, cela ne doit pas être facile…
Non, ce n’est pas facile. Ce sont des matches que l’on joue pour gagner. Pour moi, c’est comme une finale, il fallait que je gagne ce match‐là. Et aujourd’hui, je l’ai perdu.
Vous menez deux sets à un avec un break à 2–1 pour vous dans la quatrième manche. Qu’est-ce qui se passe à ce moment‐là ?
Je suis bien. Je suis mieux que lui. J’ai l’impression qu’il fatigue. Il fait des fautes. Je le tiens bien. Je fais un mauvais jeu de service à 2–1. Je le relance un peu. J’arrive à faire la différence à 4–3 avec service à suivre. A partir de ce moment‐là, j’ai eu un autre joueur en face. J’ai l’impression qu’il a vraiment élevé son niveau de jeu. Je ne sais pas trop expliquer pourquoi au bout de trois heures et demie de jeu, il s’est mis tout d’un coup à jouer aussi bien. Il a recommencé à courir partout. Il tapait fort. Cela touchait souvent les lignes. On le sentait vraiment en confiance. Je savais qu’il allait être dur à arrêter. Malheureusement, le cinquième set a été à sens unique.
Est‐ce que vous vous en voulez un peu sur ce match ?
Forcément un peu, j’aurais voulu faire un meilleur jeu à partir de 2–1 dans le quatrième set. Je ne m’en veux pas sur la fin car à partir de 4–3 pour moi dans le quatrième set jusqu’à la fin du match, même si je ne gagne plus un jeu, je n’ai pas l’impression de baisser. J’ai juste l’impression qu’il est sur un petit nuage. Je mène 6–7 6–3 6–1 2–1 avec un break. J’ai le regret à ce moment‐là de ne pas réussir à conserver mon service. Je pensais avoir fait le plus dur en le breakant à nouveau derrière. Malheureusement, il a extrêmement bien joué sur la fin.
On vous sent marqué physiquement. Moralement, est‐ce que ça va ?
Quand on joue quatre heures, on les sent passer. Moralement aussi, c’est dur, car j’aurais aimé gagner. C’est le genre de match que je déteste perdre. Maintenant, je suis obligé de faire avec. C’est lui qui a gagné. On est à deux partout. J’espère que Jérémy va faire un gros match.
Que vous ont dit vos coéquipiers ?
Ils m’ont dit que c’était un super match et qu’il avait joué extrêmement bien. On est tous d’accord là‐dessus. On ne sait pas pourquoi il s’est remis dans le match. Il a été meilleur à la fin. J’ai tout donné aujourd’hui. J’ai perdu. Tout le mérite lui en revient. On a un match où nous sommes plutôt favoris, même si cela va être difficile. J’espère qu’on va le gagner.
Publié le dimanche 6 mars 2011 à 20:18