It’s the big day, today. La nation britannique attend comme jamais Andy Murray en finale de son tournoi de Wimbledon. Son défi ? Novak Djokovic, numéro un mondial. L’opposition promet dans un climat tendu.
Andy Murray en conférence de presse : « Nous retournons tous les deux très bien, c’est probablement l’aspect le plus fort de notre jeu, nous jouons principalement depuis la ligne de fond. On bouge bien tous les deux, mais de façon différente, il est extrêmement flexible et il glisse sur les coups, même ici. Je pense qu’il est extrêmement affûté physiquement, et c’est pourquoi il est capable de se battre jusqu’au dernier point de tous les matchs. Il n’a jamais de véritable coup de mou physique, ce qu’il avait quand il était plus jeune. »
Novak Djokovic, en conférence de presse : « Ce n’est pas la première fois que je dispute un long match avant une finale. J’ai été dans des situations pires par le passé. Comme à l’Open d’Australie 2012. Il y a eu des fois où j’ai très bien récupéré et j’ai été capable de gagner le titre. Capable de me sentir frais et de jouer six heures. Je suis prêt et impatient ! »
Le plus de Novak Djokovic :
Son parcours. Novak Djokovic l’a réalisé quasi‐sans fautes depuis le début de la quinzaine londonienne. Alors qu’on estimait qu’il avait la partie de tableau la plus facile, il s’est finalement retrouvé avec la plus délicate, comparée à celle d’Andy Murray – l’Ecossais n’a pas affronté un seul joueur du top 20 pour le moment. Enchaîner Tommy Haas, Tomas Berdych puis Juan Martin Del Potro, c’était loin d’être évident. Au final, il s’en est sorti sans soucis face aux deux premiers. Et a vécu un immense match face au dernier. Certains diront que ses picots non‐autorisés sous ses chaussures l’ont forcément aidé : pour autant, sa présence et sa qualité de jeu ont été avérées tout au long de ces derniers jours. Son expérience et son physique également, qui ont en partie fait la différence dans le money‐time face à Del Potro. A l’inverse, Murray, lui, n’a convaincu personne dans ses prestations face à Fernando Verdasco ou Jerzy Janowicz – excepté, peut‐être, le dernier set contre le Polonais. Il va affronter son premier adversaire de calibre supérieur, le numéro un mondial en personne. S’il ne faisait que pousser la balle comme il l’a fait lors de ses dernières sorties, il ne risque pas de succéder à Fred Perry. Quoi qu’il en soit, à ce jeu‐là, Nole part avec un certain avantage.
Le plus d’Andy Murray :
Le contexte. Andy Murray s’est sorti indemne de la partie de tableau la plus chamboulée de ces dix dernières années en Grand Chelem. Face à des adversaires prétendument inférieurs, il aurait pu souffrir du mal qui a frappé Roger Federer ou Rafael Nadal. Il n’en a rien été. Pourquoi ? Au moins un peu parce qu’il est chez lui. Devant son public, Murray n’a pas le droit à l’erreur. Une pression qui, si elle pouvait être négative il y a un an, semble être devenue positive depuis, après ses larmes sur le Centre Court en face de Roger Federer, son succès pour la patrie aux Jeux Olympiques et le déblocage de son compteur dans les tournois majeurs à l’US Open. La nation britannique fait front derrière son joueur écossais, c’est une certitude. D’ailleurs, l’affaire des picots de Novak Djokovic n’est peut‐être pas si anodine… Sans élaborer des théories du complot sans argumentation, il va sans dire que nos voisins anglais sont prêts à tout pour voir leur poulain triompher, dans un grand élan de soutien national. Il faut dire que cela fait 77 ans qu’ils attendent de voir l’un des leurs soulever leur trophée devant eux – nous, Français, pouvons bien les comprendre. Enfin, Andy a pour lui deux références de poids : une victoire 7–5 7–5 sur Novak Djokovic lors de leur seule confrontation sur gazon, en demi‐finale des Jeux Olympiques ; et une autre récente lors de leur seule finale de Grand Chelem disputée en cinq manches, à l’US Open, 7–6(10) 7–5 2–6 3–6 6–2. Si le scénario devait être similaire, le Centre Court risquerait de se transformer en bouilloire…
A partir de 15h00 heure française.
Cote pour la victoire de Novak Djokovic : 1,46 ; pour la victoire d’Andy Murray : 2,15.
Publié le dimanche 7 juillet 2013 à 12:45