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L’empereur Federer

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Attendu depuis Miami en avril dernier, le 38e affron­te­ment entre Roger Federer et Rafael Nadal a été maîtrisé de main de maître par le Suisse. Avec un niveau de jeu retrouvé, le Bâlois a étouffé le Majorquin (légè­re­ment diminué au genou droit) en finale du Masters 1000 de Shanghai pour l’emporter en deux sets, 6–4, 6–3, et 1h12 de jeu. Roger Federer décroche le 94e titre de sa carrière, le 27e Masters 1000 de sa carrière et peut encore rêver à la première place mondiale en fin de saison.

Au pays de l’empire du milieu, l’empereur se nomme Roger Federer. Le Suisse, de retour à la compé­ti­tion cette semaine, a été étin­ce­lant en livrant une perfor­mance remar­quable en finale face à Rafael Nadal. Le break réussi dès le premier jeu du match a donné le tempo avec un Suisse impres­sion­nant à la relance alors que l’Espagnol a servi sept premières sur huit. Avec cet avan­tage pris dès l’entame de la rencontre, le Bâlois a capi­ta­lisé en s’appuyant sur une vitesse de jeu hallu­ci­nante, une volonté à prendre la balle toujours plus tôt et sur un service démen­tiel, comme l’illustre le « golden game » réussi à 3–2 : quatre aces, 50 secondes de jeu. Simplement fou.

Federer vole sur le court et régale au service

Les chiffres le sont encore plus : 10 aces, 68% de premières, pas la moindre balle de break concédée et seule­ment huit petits perdus sur sa mise en jeu. Impérial, il s’envole défi­ni­ti­ve­ment vers la victoire à 2–2 après avoir pris le service du Majorquin. Fort de ses 28 coups gagnants pour 11 fautes directes, le maestro s’impose fina­le­ment 6–4, 6–3 après seule­ment 1h12 de jeu. Et la sensa­tion est terrible pour Rafael Nadal : certes diminué avec un strap au genou droit, il n’avait aucune solu­tion tactique pour contre­carrer ce Roger Federer là.

Federer égale Lendl et peut encore rêver à la première place mondiale

Après un été améri­cain compliqué et perturbé par des douleurs au dos, Roger Federer confirme qu’il revient en très grande forme pour boucler un exer­cice 2017 quoi qu’il arrive histo­rique. Avec cette 143e finale, il s’adjuge son 94e trophée en carrière (le 27e en Masters 1000) égalant au passage Ivan Lendl. Seul Jimmy Connors reste devant avec 109 titres. Le maestro n’a pas encore dit adieu à la première place mondiale en fin d’année. Néanmoins, Rafael Nadal conserve un bon matelas avec 1960 points d’avance après cette semaine à Shanghai. Mais l’espoir est toujours présent, reste à savoir s’il sera capable d’enchaîner Bâle, Bercy et le Masters de Londres. En atten­dant, il doit savourer cet « ascen­dant » pris sur son meilleur ennemi avec une cinquième victoire consé­cu­tive, dont trois de suite sans perdre un seul set.