Stanislas Wawrinka est revenu sur sa victoire à Monte Carlo face à la presse. Les mots du Suisse :
Stan, c’est une super journée pour vous ! Quelle est votre analyse du match ?
On était tous les deux très nerveux au début. On se regardait beaucoup, on avait du mal à bien bouger. Mais à ce moment là, il a été meilleur que moi. Après, je me suis beaucoup battu avec moi‐même, car c’était Roger en face. Mais je voyais que je jouais bien, que je bougeais bien. J’ai fait un grand tie‐break, en servant fort. Puis j’ai pris l’avantage au début du 3e set où j’ai vu qu’il était un peu fatigué. Ensuite, de mon côté, ç’a été de mieux en mieux.
Qu’est‐ce qui est si particulier quand vous affrontez Federer ?
Contre lui, c’est toujours spécial. Cela fait toujours des matchs étranges entre nous. Je veux dire, Roger est mon meilleur ami sur le circuit, on s’entend très bien et on se respecte énormément. Après, lorsqu’on est sur le court, on fait notre maximum pour gagner. Ni plus, ni moins. Et une fois le match terminé, ça redevient comme avant. Par exemple tout à l’heure dans les vestiaires, on rigolait à nouveau ensemble.
Qu’est‐ce que vous apporte cette victoire ?
Beaucoup de confiance. Cela me prouve que lorsque je suis là mentalement, lorsque mon tennis est en place, je peux battre n’importe qui. Après la Coupe Davis, j’avais à coeur de bien faire, et j’ai vraiment fait du super boulot cette semaine de ce point de vue. Je suis très content de gagner mon premier Masters 1000 aussi rapidement après mon premier Grand Chelem. Je ne m’y attendais pas, encore plus quand on voit la densité du tableau ici cette semaine.
Il y avait un Big Four. Peut‐on désormais parler de Big Five, avec vous en plus ?
Non. Le Big Four sera toujours le Big Four. Federer, Nadal, Djokovic et Murray ont gagné quasiment tous les tournois ces dernières années et on ne peut pas changer cela. Ces derniers temps il y a eu du mouvement au classement parce que Roger a eu du mal l’an passé, parce que Murray s’est fait opérer… Mais il ne faut pas leur enlever tout ce qu’ils ont gagné ces dernières saisons.
Vous n’allez pas aimer qu’on dise cela mais, vous considérez‐vous comme le favori de Roland Garros ?
Quand Rafa aura gagné Madrid et Rome, ce sera de nouveau le favori (Sourire). Je suis 3e mondial, je joue bien sur terre et je viens de gagner ici. Je ferai donc forcément partie des favoris. Mais je ne serai pas le favori car je suis encore loin de Rafa, Roger et Novak. En tout cas, tout cela ne changera pas la manière avec laquelle j’aborderai le tournoi.
Vous êtes numéro 1 à la Race ce soir. Est‐ce que vous pensez à la place de numéro 1 mondial ?
(Il sourit et rougit un peu) Non ! Vous aimeriez bien que je vous dise oui, mais non. Non je n’y pense pas car j’en suis encore réellement trop loin. Le numéro 1 l’an passé, il avait gagné 2 Grands Chelems et 5 Masters 1000… La place de numéro 1 n’est pas mon but. Moi je veux juste faire le maximum chaque jour pour essayer de gagner des titres. Et puis il est encore trop tôt dans la saison pour se prononcer sur la place de numéro 1 mondial. Je veux dire, Novak, Rafa et Roger sont à des années lumière de moi au niveau de la constance, des résultats et surtout de la carrière. Je suis aujourd’hui très heureux de ma propre carrière, mais après tout, qui sait ce qui se passera d’ici la fin de la saison.
De votre envoyé spécial à Monte‐Carlo
La raquette de Stanislas Wawrinka, disponible ici !
Publié le dimanche 20 avril 2014 à 18:57