Au terme d’un scénario complètement fou, Jo‐Wilfried Tsonga a renversé Kei Nishikori après avoir encaissé 6–0 au premier set et sauvé deux balles de match. Le Manceau avait le sourire à l’issue de rencontre mais il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Après avoir pris 6–0 et essuyé quelques sifflets des travées de Bercy, l’entame de Jo‐Wilfried Tsonga n’était pas idéale contre Kei Nishikori. « Avoir été un peu chahuté par le public m’a permis de me remettre en question et d’essayer de faire encore plus. C’était presque une bonne chose pour moi car j’ai pu réagir et être encore plus agressif. » La suite est connue. Un retour à un set partout et deux balles de match sauvées à 5–3 dans le dernier acte, dont une sur un retour let. « J’ai bien renversé la situation. C’était compliqué dans le premier set, j’étais un peu tendu. Dans le deuxième set, j’ai réussi à me relâcher. J’avais tellement envie de bien faire que je m’en suis un peu coupé les jambes. J’ai mis du temps à rentrer dans ce match. C’est un joueur avec un petit gabarit. Il va très vite. Dès le début du match, il m’a pris à la gorge. Il garde la balle très basse sur le court, c’est donc difficile de générer de la puissance. »
« Je n’ai rien à perdre »
Cette qualification pour les quarts de finale confirme que le Manceau finit bien sa saison 2016 quatre jours après sa finale à Vienne. « Sur cette dernière semaine de l’année, je n’ai rien à perdre. Cette saison a été difficile avec des abandons, des désillusions, parfois même des ambitions à la baisse car j’avais du mal à enchaîner les matchs et les tournois. Je me retrouve dans une situation où je suis bien physiquement. Pour moi, ce n’est que du plus. »
Le plus serait de battre Milos Raonic, qui possède un profil que le Tricolore est loin, très loin d’apprécier. « Raonic est un joueur qui n’est pas évident à jouer à cause de son service. Il peut y avoir énormément de frustration. On peut très bien mener 0–40, avoir des balles de break mais ne pas en faire une car on prend des aces. C’est un joueur contre lequel je ne peux pas vraiment me permettre de laisser passer les occasions. Je vais rentrer pour faire mal à chaque coup. »
De votre envoyé spécial à Bercy
Publié le vendredi 4 novembre 2016 à 00:22