Les matchs de Daniil Medvedev sont souvent de grands moments, tant il ne laisse pas indifférent.
Irritant pour certains, génial pour d’autres, le Russe a une nouvelle fois fait étalage de toute sa palette tennistique et émotive ce mercredi, en huitièmes de finale du Masters 1000 de Shanghai.
Opposé au très en forme joueur américain, Learner Tien (36e), contre qui il avait été contraint à l’abandon il y a quelques jours à Pékin, Daniil est passé par tous les scénarios et toutes les émotions.
Alors qu’il semblait se diriger vers une victoire relativement tranquille en moins de 2h (7−6, 3–0, deux balles de 4–0 consécutives), l’actuel 18e mondial a commencé à s’agacer avant de se faire débreaker (3−3) puis rebreaker (3−5) et de finalement reprendre son service alors que Tien servait pour le set.
Mais une fois de plus rattrapé par les crampes à cause de l’apprêté du duel et des qualités défensives assez impressionnantes de son adversaire, il concédait la deuxième manche au tie‐break sans même pouvoir bouger la jambe.
Logiquement dans tous ses états, Medvedev faisait alors ce qu’il sait faire de mieux lorsqu’un match ne tourne pas en sa faveur, s’en prendre à l’arbitre de chaise, en l’occurence Mohamed Lahyani. « Toute ma vie, quand je jouais contre Nadal, je devais attendre 55 secondes quand j’étais prêt à servir, et tu ne lui donnais jamais d’avertissement. Aujourd’hui, dès la moindre occasion, tu m’en donnes un. »
Si pas grand monde ne donnait cher de sa peau après ce scénario rocambolesque et ses problèmes physiques, Daniil finissait pourtant par triompher 35 minutes plus tard après avoir réalisé l’un des meilleurs sets de sa saison : 7–6(6), 6–7(1), 6–4, en 2h55 de jeu.
Le tennis est un sport qui rend fou et Daniil Medvedev le sait mieux que quiconque.
Publié le mercredi 8 octobre 2025 à 17:55