La France remporte la Coupe Davis face à la Belgique à Lille en novembre 2017 et dans notre numéro 61, nous nous sentons obligé de parler de la « culture de la gagne ». Logiquement, au préalable, en vue de ce dossier, nous avions posé la question clé à Rafael Nadal qui dans ce registre là est plutôt une référence.
Rafa, comment définissez‐vous la culture de la gagne ?
Définir la culture de la gagne ? C’est la passion pour ce que vous faîtes, l’état d’esprit avec lequel vous vous levez tous les matins, cette motivation pour aller sur le court et progresser. C’est ça la culture de la gagne. Tout le monde veut gagner quand on est compétiteur. La passion occupe une place importante. Se réveiller toujours avec cette passion, celle qui te permet d’aller sur le court pour s’améliorer encore et encore et s’entraîner tous les jours avec la bonne attitude, tout le monde n’est pas capable de le faire. Si vous ne vous entraînez pas tous les jours pour les bonnes raisons, vous n’êtes pas en position de gagner. C’est vrai que j’ai souvent été dans cette dynamique au cours de ma carrière. Néanmoins, j’ai connu des périodes où j’ai été blessé, donc je ne gagnais pas. J’ai douté. Mais j’ai surtout cru en moi et en mon travail. C’est un aspect essentiel. Et si on croit en son travail, on sera alors à nouveau en position de gagner. C’est ce que je pense avoir bien fait toute ma vie.
Publié le vendredi 1 mai 2020 à 13:44