AccueilTsonga, the show must go on

Tsonga, the show must go on

-

Après un premier tour labo­rieux malgré le score et une sortie remar­quée en confé­rence de presse avec un cravatte autour du cou, Jo Wilfried Tsonga a sorti les fonda­men­taux pour terrasser un client sur terre battue Juan Monaco. Un court de tennis n’a plus vrai­ment les mêmes dimen­sions quand Jo y met le feu.

Omniprésent dans tous les médias, le Figaro, l’Equipe, Tennis Magazine, l’Optimum, A Nous Paris, etc, Jo avait un sacré plan média pour affirmer qu’il aimait plus que jamais la terre battue. « Je ne pense pas que j’ai été très présent dans les médias, je répond juste à quelques demandes, c’est tout » nous avait‐il expliqué vendredi dernier. Malgré ces certi­tudes affi­chées avec un certain talent d’ora­teur, on a pas lâché l’af­faire et on s’est contenté de notre côté à comp­ta­bi­liser les prises de paroles du plus charis­ma­tique des cham­pions français. 
Et notre impres­sion se confir­mait de jour en jour : « Jo, est‐ce que le fait de répondre à ces inter­views c’est aussi une façon de te mettre la pression ? »

« Non pas du tout, je vous le répète, je n’ai pas l’im­pres­sion d’être surmédiatisé ». 
Pour rajouter de l’ap­pétit média­tique, Jo se permet de changer de modèle de raquette juste avant un tournoi du Grand Chelem comme pour adapter son outil à une surface dont les qualités sont assez diffé­rentes des surfaces rapides. Un chan­ge­ment qui dénote dans un monde où la raquette est presque une seconde main, à tel point que certains grands cham­pions ache­taient les moules des fabri­cants quand ceux ci deci­daient d’ar­rêter la production. 
Bref, Jo est unique. Et à le voir décaler son coup droit, arran­guer la foule sur ce Suzan il n’y a vrai­ment pas trom­perie sur la marchandise. 
Droite, gauche, comme un boxeur, Jo se relaxe la nuque avant d’en­voyer un missile. Le court est bondé, la fête est belle. A quelques pas, souf­frant, mais géné­reux, Monfils s’est qualifié en trois sets et en plus d’une heure et demi, PHM avait lui fait raisonner le court 1 pour avoir le privi­lège de jouer le grand Federer. 
Après l’ex­ploit de Jocelyn Ouanna, le bleu blanc rouge sera bien présent en 16e de finale. Certains diront que c’est mérité, d’autres expli­que­ront qu’avec un budget de 12 millions d’euros pour la DTN, c’est le minimum.