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Gilles Simon, à deux visages

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Deux petits sets et puis s’en va. Eliminé dès le deuxième tour par Juan Monaco, à Bercy, Gilles Simon termine la saison sur une défaite cinglante. Une défaite, à l’image des derniers mois : catas­tro­phique. Et pour­tant, Simon avait bien débuté la saison réali­sant même une bonne année jusqu’à la fin de l’US Open, avec à la clé, deux titres remportés à Sydney et à Hambourg.

« Finir sur un 6–0, ce n’est pas vrai­ment ce que je souhai­tais », déclare Gilles Simon après son élimi­na­tion, à Bercy, mercredi soir. Et c’est pour­tant ce qui est arrivé. Simon n’a pas fait long feu pour son entrée en lice dans le dernier Masters 1000 de l’année. Une lourde défaite 6–4, 6–0, face à l’Argentin Juan Monaco. Comme souvent, ces dernière semaines, Gilou est passé à côté de son match. Face à l’Argentin, il a commis 30 fautes directes pour onze points gagnants, seule­ment. Cette pres­ta­tion très déce­vante lui a même valu quelques sifflets depuis les tribunes du court central. Aïe, ça fait mal ! « Je n’ai pas été bon tout simple­ment, je n’ai jamais trouvé le rythme dans le match, je ne savais pas trop comment m’y prendre. Je suis content que la saison se termine d’une manière géné­rale parce que c’est long », ajoute le Niçois qui termine l’année comme il l’avait commencée, par une défaite dès son entrée en lice. En Janvier, à Brisbane, il perdait contre Santiago Giraldo, au premier tour, 3–6, 2–6.

Bercy achève deux mois de galère. Après le Majeur new‐yorkais, Gilou a disputé six tour­nois pour quatre défaites dès son entrée en lice avec, en prime, une désillu­sion face à Ebden, au troi­sième tour, à Shanghai. A cela, s’ajoute une défaite contre Ferrer en Coupe Davis. Ces dernières semaines, le Français a enchaîné les contre perfor­mances. « Je sais ce que je fais et ce que je cherche. Je le garde pour moi. Même si mon match contre Granollers donne l’im­pres­sion que c’est n’im­porte quoi, ça ne l’est vrai­ment pas. Quand tu as envie d’être ambi­tieux, d’être fort, tu prends des risques. Et quand ça fait trois ans que tu n’en as pas pris, c’est dur. » Des propos tenus après sa défaite face à Granollers, à Pékin. Et il ne cessera de répéter le même discours pour expli­quer ses mauvais résultats.

« Je peux perdre contre n’importe qui »

Le Français veut changer son, jeu, veut voir plus haut, alors il tente mais il faut être patient. Et il va falloir lui faire confiance car, sur le court, on l’im­pres­sion de voir le même Simon… en pire et tota­le­ment perdu. « Je me crispe et je peux perdre contre n’importe qui. […] Même contre un 400e ou 500e, dans des jours comme ça, je peux y aller. » souligne Gilou, après sa défaite contre Ebden, à Shanghai. Un discours évasif, un jeu qui n’est pas en place, des fautes à la pelle, des défaites surpre­nantes… l’at­mo­sphère autour du Français est tès étrange. Un visage qui contraste avec les neuf premiers mois du Niçois. 

Même si, sur l’en­semble de la saison, Simon s’in­cline neuf fois dès son entrée en lice sur 27 tour­nois disputés, la première partie de l’année est bien meilleure que la seconde. Le jeu est en place. En ce début 2011, Simon a retrouvé des couleurs, lui qui était retombé au‐delà de la 40ème place mondiale fin 2010. Le Niçois remporte le tournoi, à Sydney et s’im­pose aussi à Hambourg, un tournoi ATP 500 durant lequel il signe des victoires sur Youzhny, Monfils et Almagro. En Grand Chelem, le 14ème mondial atteint deux fois les huitièmes de finales à l’US Open et à Roland, avec une victoire sur Mardy Fish au troi­sième tour, Porte d’Auteuil. Au deuxième tour, en Australie, il pousse federer à jouer un cinquième set décisif. Les premiers trois quarts de sa saison lui ont même permis de rester en course, jusqu’à la fin, pour une quali­fi­ca­tion au Masters de Londres. 

Tout n’a pas été mauvais cette saison, bien au contraire, mais les derniers résul­tats, surtout quand ils ne sont pas bons, occultent souvent le reste. Espérons, désor­mais, que Simon retrouve la bonne carbu­ra­tion pour la saison prochaine. Sur ce, bonnes vacances Gilou !