Désormais agent d’Anett Kontaveit, qui affrontera justement Serena Williams cette nuit pour le compte du deuxième tour de l’US Open et pour ce qui sera peut‐être le dernier match en carrière de la championne américaine, le Français Jonathan Dasnières de Veigy, dans une interview pour L’Équipe, est revenu sur la période où il servait de sparring‐partner à la « reine » Serena entre décembre 2014 et janvier 2015.
« Les premières séances ont été très compliquées. J’étais à 400 %, j’avais les gouttes pour essayer de donner tout le temps la bonne balle. Au début, je n’en menais pas large du tout. Elle n’était pas super chaleureuse. Elle ne t’aide pas, c’est à toi de te mettre au niveau. Patrick m’avait vachement aidé en me disant : ‘Pour qu’elle te respecte, il faut que tu lui montres qu’il faut qu’elle te respecte. Vas‑y, défonce‐la, montre‐lui que tu es plus fort qu’elle.’ Lors d’une séance, j’avais vraiment envoyé tout ce que j’avais histoire de lui dire : ‘Maintenant tu vas commencer à me respecter, à me dire bonjour et merci.’ Derrière, j’ai senti que ça allait mieux. En Australie, c’était super. Elle s’est ouverte de plus en plus. J’ai découvert la Serena en dehors du court, plus funky, plus drôle, vraiment « teenager », des karaokés… Vraiment fun. La gamine, l’adolescente qui tranche complètement avec la Serena sur le court, à l’entraînement ou en match. À l’entraînement, c’est degré d’exigence que je n’avais jamais observé auparavant, envers toute l’équipe et elle‐même. C’était très impressionnant. Un point d’entraînement, elle joue sa vie. Tout est une guerre en permanence. Ce qu’elle s’impose à elle‐même, elle l’impose aux autres. Si tu n’es pas au taquet, tu gicles. »
Publié le mercredi 31 août 2022 à 21:02