Certains journalistes ont pu voir en avant première le documentaire sur Roger Federer. Les plus connaisseurs regrettent qu’il soit centré sur une courte période de sa vie rendant le film un peu indigeste alors même que la carrière du Suisse est immense. C’est le cas du journaliste du quotidien de The Guardian qui ne se gêne pas, déçu par ce qu’il a vu.
« Federer a un charme imparfait et apparaît ici – dans le monde sans relief des SUV, des jets privés, des hôtels de luxe et des salles de réception – comme le plus détendu et le plus facile à vivre de tous les galactiques du tennis qui apparaissent devant la caméra avec lui. Mais le film passe sous silence un moment très délicat de sa carrière – un biopic hollywoodien pourrait même en faire la crise centrale de sa vie : lorsqu’il a essayé d’être un méchant hargneux sur le court parce qu’il pensait (brièvement) que c’était ainsi que se comportait un joueur mâle alpha. « J’ai essayé… c’était de la comédie… ce n’était pas ma personnalité ». Quand a‑t‐il commencé à faire semblant ? Quand l’a‐t‐il abandonnée ? Qui l’a conseillé ? Un sujet potentiellement fascinant est pratiquement ignoré ici.
Publié le vendredi 14 juin 2024 à 09:14