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Cornet, symbole d’un tennis à contre‐courant

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Pendant cette période des fêtes de fin d’année, chaque membre de la rédac­tion vous présen­tera un coup de coeur ou un coup de gueule sur l’année de la petite balle jaune. Des sujets choisis et présentés avec forcé­ment pas mal de subjec­ti­vité et qui susci­te­ront à coup sur le débat parmi vous. Tant mieux, c’est fait pour ça !

Alors que le monde du tennis se lance à corps perdu dans le renou­veau et la réforme, à grands coups de marteau‐piqueur dans la désor­mais regrettée Coupe Davis, il conserve d’in­quié­tants retards. L’un des plus criants s’est constaté au premier tour de l’US Open, lors de la rencontre oppo­sant Alizé Cornet et Johanna Larsson. Pour rappel, la Niçoise revient d’une pause de 10 minutes et s’ap­prête à reprendre le jeu. S’apercevant que son haut est à l’en­vers, elle le change rapi­de­ment dans un coin du court new‐yorkais. Une occa­sion dont profite l’ar­bitre de la rencontre pour infliger un aver­tis­se­ment à la Tricolore pour « compor­te­ment non sportif ». 

Face aux appa­ri­tions fréquentes des torses de Rafael Nadal, Roger Federer ou Novak Djokovic, eux qui ont pour habi­tude de se changer sur le court, une femme n’au­rait pas le droit de faire de même ? Cette aver­tis­se­ment confirme que la sexua­li­sa­tion du corps de la femme ne s’est pas arrêtée aux portes du tennis, et qu’elle occa­sionne une diffé­rence de trai­te­ment entre joueurs et joueuses. Seul point positif de cette affaire dont Alizée Cornet est le symbole, l’USTA a regretté l’aver­tis­se­ment, assu­rant que cela ne se repro­duira plus. Un minimum dans un sport qui fait jouer les femmes moins long­temps que les hommes en Grand Chelem, même si la parité sala­riale, rare dans le milieu sportif et ailleurs, a été acquise par les joueuses.