AccueilLe blog de la rédac'Faut-il en vouloir à Dominic Thiem ?

Faut‐il en vouloir à Dominic Thiem ?

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En expli­quant qu’il ne voulait pas contri­buer au fonds de soutien défini notam­ment par l’ATP, Dominic Thiem a évidem­ment suscité quelques réac­tions de la part de ses « confères » même s’il faut souli­gner qu’aucun joueur très bien classé n’a pour l’ins­tant remis en cause ses propos. 

Il faut dire que l’Autrichien n’a fait que pointer le système qui existe sur le circuit depuis sa créa­tion où la rému­né­ra­tion d’un joueur est liée à sa perfor­mance. En gros, plus tu gagnes, plus tu remplis ton porte­feuille même si quelques fois les revenus d’un joueur peuvent varier notam­ment au niveau marke­ting suivant leur natio­na­lité. En effet, être le premier joueur slovène n’est pas aussi « bankable » que numéro 2 en France. Il y a donc de fait déjà une forme d’injustice. 

Mais ce qui est le plus bles­sant pour certains cham­pions qui ont lu les propos de l’Autrichien, ce n’est fina­le­ment pas le prin­cipe qu’il dénonce mais bien que l’ef­fort consenti de 30 000 dollars ne repré­sente pas grand chose si on le compare à son prize money, à ses contrats annuels avec ses équi­pe­men­tiers et aux marques qui le soutiennent. 

On explique souvent que le monde du tennis est impi­toyable, que la soli­da­rité y est presque inexis­tante, la réac­tion peu mesurée de Dominic Thiem ne confirme que cela. On peut le criti­quer, ou encore le pointer du doigt, il ne traduit fina­le­ment que des compor­te­ments histo­riques liés à un sport indi­vi­duel qui a toujours donné beau­coup aux stars et pas grand chose aux « soupirants ».