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« Federer est un génie » et, sinon, rien de nouveau

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Que les fans de Roger Federer se rassurent ! Si les augures et autres corbeaux noirs se pressent au‐dessus de la silhouette genti­ment bedon­nante du Suisse – allez, je plai­sante, il est encore loin du petit ventre RitonLecontien qui nous menace tous un jour, nous, pauvres spor­tifs du dimanche -, il existe encore des voix fidèles, pétrie d’une convic­tion : Roger n’est pas fini. Celle de Peter Lundgren, celle de Pete Sampras, celle de Michael Chang – baryton, ténor, contre‐ténor ? – se sont déjà élevées. Des voix auxquelles je join­drai forcé­ment la mienne, ferme, profonde et décidée, qui résonne encore dans ma baignoire, oui, une voix de pommeau de douche : un cham­pion comme Federer aura toujours la possi­bi­lité de remporter un tournoi du Grand Chelem, quel que soit son âge. Il lui faudra un concours de circons­tances favo­rables, c’est évident, mais on a constaté, cette année, que ces concours‐là n’étaient plus aussi rares et élitistes qu’a­vant. Steve Darcis nous l’a montré à Wimbledon. David Ferrer aussi, dans une autre mesure, en attei­gnant la finale de Roland Garros. Stanislas Wawrinka égale­ment, lors de l’US Open, avec sa victoire sur le tenant du titre, Andy Murray. 

Alors quand ce même Stan’ prend la parole pour rela­ti­viser les trem­ble­ments chevro­tants de Roger Federer cette saison, on écoute atten­ti­ve­ment. Car, dans le Basler Zeitung, Wawrinka a confié son senti­ment sur son compa­triote, qui reste, selon lui, un ténor du circuit et avec qui, pour­tant, il semblait avoir eu de menus – ou moins – conten­tieux ces dernières années. Coupe Davis, m’entends‐tu ? Déjà, le Vaudois ne s’in­quiète pas : Roger sera bien présent au Masters. « Il a peu joué cette année et je pense qu’il va se quali­fier sans gros problèmes pour le Masters de Londres. Ici, on joue en indoor – Bâle et Paris conviennent bien à son jeu. » D’ailleurs, Stan’ a vu repasser devant lui l’ex‐numéro un mondial, à la Race, hier soir, après le premier tour à Bâle, pour 40 petits points. Ce qui l’amène à balayer du revers de la main ou d’une voca­lise bien sentie la super­fi­cielle gloriole envi­sagée par les médias : le voir terminer devant Roger au clas­se­ment serait, pour lui, un vrai petit plaisir, la cerise sur le gâteau, le rappel effréné d’un public en délire, le top, quoi. Et bien… non. Non, non. « Sincèrement, ce n’est pas mon objectif de le dépasser au clas­se­ment. D’ailleurs, à mon avis, après les Swiss Indoors, il sera devant moi. Mais j’ai une grosse avance sur Raonic, heureu­se­ment, même si l’écart est bien plus resserré avec Tsonga et Gasquet. La déci­sion se fera à Paris, à mon avis, mais je peux déjà faire un grand pas ici. » Avant de conclure avec une humi­lité qui ravira les amou­reux de Ricola, de neige et de Cervin : « De toute façon, je ne serai jamais aussi bon que Roger. C’est un génie, une idole. Lorsque vous écoutez les gens parler, aujourd’hui, on a l’im­pres­sion qu’il ne peut plus jouer… Alors que, fran­che­ment, même s’il a vécu une année compli­quée, il est encore classé septième joueur mondial ! »

Alors, rassurés ? La hiérar­chie est bien toujours la même et Bastian Baker n’a pas encore relégué Honegger au placard. Dommage, un peu d’ir­ré­vé­rence permet parfois de faire bouger les lignes – certes, celles d’un court restent inamovibles. 

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