L’inévitable « J’aime/J’aime pas » de la Rédaction, pour faire le point, en toute franchise, sur ce qu’il s’est passé du côté de Roland Garros. Un article du Blog de la Rédac.
J’aime
L’attitude d’Alizé Cornet. Et oui, pour une fois, la Française, en proie aux plus grandes difficultés sur le Suzanne Lenglen, n’a pas juré, crié, insulté… Stoïque, face aux parpaings que lui envoyait Taylor Townsend, elle l’a même joué plutôt bonne perdante en conférence de presse, préférant rendre hommage à sa vainqueur plutôt que de s’attribuer, seule, la cause de cet échec : « Elle (Taylor Townsend) a un revers de gauchère très fort, elle est très agressive. Elle prend la balle très haut, très tôt, elle est très bonne au filet. Elle se déplace très bien. J’ai eu beaucoup de mal à retourner ses services, parce qu’elle y met beaucoup d’effet. Je suis habituée à l’effet chez une droitière, mais pas chez une gauchère. C’est une très bonne joueuse. Elle n’est pas devenue numéro un mondiale chez les juniors par hasard. » Résultat : elle‐même le reconnaît, elle ne s’est jamais sentie autant soutenue sur un court de tennis. « J’ai vécu un super moment sur le terrain, avec le public », confie‐t‐elle en conférence de presse. « C’est paradoxal, mais c’est l’un de mes meilleurs souvenirs au niveau ambiance sur le Suzanne : la ola deux fois, les gens qui crient mon nom. Ils m’ont soutenue jusqu’au bout. C’est grâce à eux que je suis revenue une fois dans le deuxième, et presque dans le troisième. » A un moment, un seul, on l’a sentie proche de craquer : lorsqu’elle s’est retrouvée avec trois balles de match contre elle, à 1–5 dans le troisième set. A ce moment précis, Alizé, au bord des larmes, se dépêche de servir, comme pour se débarrasser de la balle, du point et de ce match à oublier… Son adversaire fait une grosse faute en retour ; et Cornet entame alors sa remontée. Remontée perdante dans le jeu, mais vainqueur dans l’attitude. Un point très positif en cette journée de mercredi – et des enfants !
J’aime pas
Oh, rassurez‐vous, rien de bien grave. Mais il est de ces jours où rien ne se passe en conférence de presse. Où tout est plat et un peu morne. Non qu’il n’y ait pas eu de surprises, et Garbine Muguruza a tout de même réussi à faire salle comble en salle d’interview principale. Mais c’est à peu près tout. Roger Federer, avec qui l’on passe toujours un bon moment, cool, agréable, et souvent drôle, semblait grognon, peu satisfait de son niveau de jeu et des conditions face à Schwartzmann. Le visage fermé, les traits un peu creusés… Ce n’était pas un Roger en pleine forme. Novak Djokovic, qui avait fait le show deux jours auparavant, s’est également contenté du job ce mercredi, sans fioritures. Quelques sourires, mais rien de bien transcendant. Quant à Jo Tsonga, les choses ont filé droit, sympathiques, mais sans folie. Attention ! Ne croyez pas que je m’en plaigne ! On ne peut pas réinventer la roue tous les jours. C’était un deuxième tour, seulement, et il n’y a, parfois, pas grand chose à dire ou à se raconter. Encore moins dans ces conditions météos qui frigorifient l’atmosphère. Mais voilà, si vous aimeriez parfois être une petite souris pour jeter un coup d’œil à ce qu’il se passe dans le centre de presse, je vous rassure, hier, ce n’était pas la peine ! Mais aujourd’hui, peut‐être ? On en parle demain !
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Publié le jeudi 29 mai 2014 à 13:09