Il est une des belles histoires de cette édition de Roland‐Garros. S’il n’a jamais caché son aversion pour la terre battue, c’est bien sur cette surface qu’Alexander Bublik réalise sa meilleure performance en Grand Chelem. En s’offrant le scalpe de Jack Draper ce lundi, le Kazakh atteint pour la première fois les quarts de finale dans un tournoi majeur.
En conférence de presse, le joueur fantasque a récemment confié ne pas vouloir changer sa formule pour évoluer au plus haut niveau, faire « à la fois le minimum et le maximum pour être le joueur » qu’il est.
Dans les colonnes de TNT Sports, John McEnroe estime qu’avec cette philosophie, le 62e joueur mondial ne connaîtra jamais de la constance dans ses performances. Malgré son talent évident, l’ancien capitaine de la « Team World » (2017−2024) en Laver Cup confie ne jamais avoir sélectionné Bublik, en raison de son éthique de travail.
« On a parlé de Bublik car il a du talent, son classement est élevé et il peut aussi jouer en double, ce qui était important à la Laver Cup. Mais je n’allais pas le choisir car il ne s’est pas donné à fond. J’ai plus de respect pour les joueurs qui disent qu’il vaut mieux essayer et échouer que de ne pas essayer du tout. Il semble qu’il y parvienne, ou que la chance sourit aux fous. Je n’en sais rien. Quand on le regarde, on se dit qu’il devrait être dans le top 15 mondial. La discipline qu’il faut, Novak l’a portée à un autre niveau, Nadal, maintenant Sinner et Alcaraz. Ils sont comme des machines sur le terrain. Bublik est plus humain d’une certaine manière. Je peux comprendre la frustration de devoir se donner à 110 % tous les jours. Ce que je ne peux pas comprendre, c’est que si vous ne vous donnez pas à 100 % sur le court, vous risquez d’échouer. Dans le tennis, le fait d’abandonner signifie que l’on ne fait pas d’efforts, et c’est ce que j’ai vu trop souvent de la part de Bublik. »
Publié le mardi 3 juin 2025 à 17:10