AccueilWimbledonWimbledon, six questions à se poser

Wimbledon, six ques­tions à se poser

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Alors que les premiers tours de Wimbledon débutent ce lundi, il était utile de faire le point en centrant sa réflexion sur les six axes prin­ci­paux du plus pres­ti­gieux tournoi du Grand Chelem. Une édition 2016 qui s’an­nonce passionnante.

Novak Djokovic en route pour l’histoire ?

« Je suis au sommet de ma carrière mais j’ai encore la possi­bi­lité de m’amé­liorer dans certains secteurs. » Ses adver­saires sont prévenus, Novak Djokovic compte bien pour­suivre son incroyable domi­na­tion. Triple vain­queur du tournoi et double tenant du titre, le Serbe ouvrira les hosti­lités sur le Centre Court comme le veut la tradi­tion. Il défiera James Ward pour son entrée en lice. Trois semaines après sa victoire à Roland Garros, syno­nyme de Grand Chelem sur deux ans, le numéro un mondial veut conti­nuer à rêver au Grand Chelem calen­daire. Et s’il avait besoin de confiance, son succès pari­sien lui en a apporté encore plus. « Cette année, la situa­tion est diffé­rente des autres années parce que j’ai gagné Roland‐Garros pour la première fois. Cela me donne davan­tage de confiance pour ce Wimbledon. » Pas de quoi rassurer ses concurrents.

Andy Murray – Ivan Lendl, un duo pour stopper Djokovic ?

« Le but, c’est de gagner à nouveau un Grand Chelem, et pour le faire, il faut battre Novak Djokovic. Il a une chance de réussir le Grand Chelem calen­daire, et même le Golden Slam (avec le titre olym­pique), cette année. Bien sûr, Andy et moi, on souhaite le faire échouer. » Ivan Lendl a annoncé la couleur. De retour aux côtés d’Andy Murray, l’an­cien numéro un mondial veut priver Novak Djokovic du Grand Chelem calen­daire. Si le Serbe et le Britannique s’af­frontent, ce sera en finale. Pour refaire le coup de 2013 ?

Federer peut‐il se reprendre ?

Difficile de savoir où en est réel­le­ment Roger Federer. Pourtant, le Suisse se veut rassu­rant concer­nant son état de forme après une première partie de saison cauche­mar­desque, marquée par des bles­sures au genou et au dos. « Mes sept matches sur gazon à Stuttgart et Halle en dix jours m’ont donné énor­mé­ment de confiance en ce qui concerne le genou, le dos, la tête. C’était crucial pour moi de savoir que mon corps pouvait supporter des matches de haut niveau avant d’aller disputer Wimbledon. J’ai réussi ce test. » Suffisant pour faire aussi bien que ces deux dernières saisons, à savoir une finale ? Pas sûr car si tout se passe comme prévu, le Bâlois doit retrouver Novak Djokovic en demi‐finale…

Serena Williams va‐t‐elle, enfin, décro­cher un 22ème titre du Grand Chelem ?

US Open, Open d’Australie, Roland Garros, les trois derniers Grands Chelems ont été syno­nymes d’échecs pour Serena Williams. Tenante du titre, l’Américaine court toujours après un fameux 22ème titre du Grand Chelem. Un total qui lui permet­trait d’égaler le record de l’ère Open de Steffi Graf. Finalement, c’est sans doute sur gazon et au All England Club que la numéro un mondiale a le plus de chances. Sinon, la protégée de Patrick Mouratoglou va commencer à croire qu’elle est maudite…

Garbine Muguruza peut‐elle refaire le coup ?

Ne cher­chez plus, la joueuse qui monte est Garbine Muguruza. Trois semaines après son titre à Roland Garros, l’Espagnole se présente comme une des favo­rites au titre au All England Club, d’au­tant plus qu’elle a prouvé qu’elle pouvait briller sur gazon, elle qui a atteint la finale en 2015. Reste à savoir si la joueuse de Sam Sumyk a digéré son sacre parisien.

Les Bleu(es) peuvent‐ils briller ?

Et les Bleus dans tout ça ? Richard Gasquet, demi‐finaliste en 2015, n’a pas préparé de la meilleure manière le Grand Chelem britan­nique avec une défaite dès le premier tour au Queen’s. Mais le Biterrois, tête de série numéro 7, reste celui qui peut briller sur le gazon londo­nien. La pers­pec­tive d’un choc contre Andy Murray en quarts de finale fait déjà saliver. Jo‐Wilfried Tsonga, blessé aux adduc­teurs depuis Roland Garros, n’a pas disputé le moindre tournoi de prépa­ra­tion. Mais la bonne nouvelle, c’est que le Manceau peut jouer. De son côté, Gaël Monfils est dans l’in­connu lui qui a renoncé au rendez‐vous de la Porte d’Auteuil en raison d’une infec­tion virale. Et le gazon est loin d’être sa surface préférée. Nicolas Mahut, titré à Den Bosch, peut espérer s’of­frir un beau parcours en simple et en double. Chez les filles, Caroline Garcia et Kristina Mladenovic ont réalisé une tournée (très) encou­ra­geante. La Lyonnaise a remporté le tournoi de Majorque et Kiki a disputé la finale à Den Bosch puis les quarts de finale à Eastbourne.