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Tsonga, l’abandon de trop

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Premier tour de l‘ATP 500 de Valence, Jo‐Wilfried Tsonga jette l’éponge après 1h29 de jeu. En cause ? Une bles­sure au poignet qui l’empêche de défendre plei­ne­ment ses chances. Suite à cet abandon, ce sont tous les très précieux points ATP que le Français aurait pu glaner, si bon parcours à Valence il y avait eu, qui s’en­volent. Car si la quali­fi­ca­tion au Masters n’est pas tota­le­ment impos­sible, elle se trouve désor­mais forte­ment compro­mise pour le Manceau, qui, rappelons‐le, avait été retenu parmi les huit maîtres de l’année en 2008. Mais au‐delà de cette décep­tion se posent à nouveau les ques­tions rela­tives au calen­drier surchargé édicté par l’ATP.

Combien de joueurs ont été contraints à l’abandon, ont contracté des bles­sures ou lâché des matches qu’ils n’auraient jamais perdus s’ils avaient été en pleine posses­sion de leurs moyens, depuis le retour de la tournée améri­caine ? Petit flash­back. Tokyo, 6 octobre dernier. Juan Martin Del Potro, 5ème mondial et titré il y a peu à Flushing Meadows, s’incline dès le premier tour face au qualifié Edouard Roger‐Vasselin, de 184 places son cadet. Quelques jours après, l’Argentin aban­donne dès son entrée en lice à Shanghai avant de déclarer forfait pour Vienne puis Bâle. Gaël Monfils, vain­queur à Metz mi‐septembre parcourt la planète sans cesser de répéter que ses seules occu­pa­tions se résument à « matcher et dormir ». Pourquoi ? « Parce que je suis mort ! »clame‐t‐il sans langue de bois. Là‐dessus, Roddick se blesse à Shanghai, imité par Söderling quelques jours plus tard. Et main­te­nant, c’est Jo‐Wilfried Tsonga qui prend le relais… 

Parallèlement, que penser des tour­nois de Lyon, Vienne et Saint Petersburg qui se sont déroulés la semaine dernière, sans pouvoir compter sur la plupart des grands noms du tennis mondial ? Dans chacune de ces trois compé­ti­tions, et notam­ment à Lyon, seuls les « morts de faim » ont su tirer leur épingle du jeu. A l’image d’un Arnaud Clément, « mauvais voire archi nul » sur l’ensemble de la saison, qui surmo­tivé par des enjeux de clas­se­ment, a atteint les demi‐finales, en sortant à la surprise géné­rale un Tsonga peu concerné. A l’image encore d’un Michael Llodra, frais car blessé 6 mois de l’année, qui a pu exprimer tout son talent d’attaquant pour épin­gler succes­si­ve­ment Juan Monaco, Marc Gicquel et surtout Gilles Simon. A l’image enfin d’un Sergiy Stakhovsky, 93ème mondial lundi dernier qui l’a emporté en Russie à la surprise générale.

Alors comment quali­fier cette fin de saison ? Entre une tournée asia­tique boudée par le numéro 1 mondial, marquée par les nombreux aban­dons des top players, et les victoires surprises de seconds couteaux qui se multi­plient, il est raison­nable de s’interroger. Ces ultimes semaines de la saison, qui chaque année sont syno­nymes de sprint final pour la quali­fi­ca­tion au Masters s’avèrent souvent déli­cates à négo­cier pour les meilleurs. Ces derniers ayant en effet déjà disputé 60 à 80 matches depuis le mois de janvier. Finalement, on comprend tout à fait le choix de Roger Federer, qui dès le 25 septembre dernier, annon­çait qu’il ne rejoue­rait pas le moindre match avant le tournoi de Bâle en novembre. Le tout pour être apte, tant physi­que­ment que menta­le­ment à jouer les tout premiers rôles dans les trois derniers rendez‐vous de la saison que sont un ATP 500, un Master 1000 et surtout la Masters Cup… Un choix qui au vu de la toni­cité physique, l’im­pli­ca­tion et la moti­va­tion montrées lors de son premier tour d’hier risque de s’avérer payant. Surtout face à des adver­saires lessivés ou tout juste remis sur pieds.

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