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Corretja sur Djokovic : « Si son record de semaines en tant que n°1 mondial était détenu par Nadal ou Federer, il serait souligné en perma­nence comme quelque chose d’inac­ces­sible et d’imbattable »

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Après être revenu sur ses larmes en direct à la télé­vi­sion suite à l’ex­ploit de Rafael Nadal en finale de l’Open d’Australie 2022 face à Daniil Medvedev, Alex Corretja a évoqué en longueur le cas de Novak Djokovic dans l’ex­cel­lente inter­view qu’il a accordé à Jot Down.

Et visi­ble­ment, l’an­cien fina­liste de Roland‐Garros a un profond respect autant pour le joueur que pour l’homme. 

« Je pense qu’au­jourd’hui, avec tout ce qui lui est arrivé ces dernières années – l’US Open 2020, la finale qu’il a perdue l’année dernière, cette année en Australie… – il est plus fort que jamais. Je l’ad­mire profon­dé­ment parce qu’il dit ce qu’il ressent. Il ne dit pas les bonnes choses pour que les gens l’adorent et c’est tout à son honneur. Ensuite, vous pouvez être plus ou moins d’ac­cord avec sa façon de penser, mais vous ne pouvez pas criti­quer la manière dont il est cohé­rent avec ses prin­cipes. Il respecte le fait que je sois vaccinée, mais, pour une raison quel­conque, il a décidé de ne pas le faire. Je ne sais pas, je suis un grand fan de Djokovic, Nadal et Federer. Pas seule­ment Nadal et Federer. Djokovic est beau­coup plus intel­li­gent que les gens ne le pensent. En fait, il y a une chose chez Djokovic qui est très martienne et qui, à mon avis, ne sera pas dépassée avant très, très long­temps : plus de 361 semaines (362 désor­mais, ndlr) en tant que numéro un mondial. Et ce record est passé complè­te­ment inaperçu. Et c’est injuste. Parce que si ce record était détenu par Nadal ou Federer, il serait souligné en perma­nence comme quelque chose d’inac­ces­sible, d’im­bat­table. Djokovic n’est pas consi­déré à sa juste valeur parce qu’il génère beau­coup de contro­verses et parce qu’il y a beau­coup de gens qui ne sont pas d’ac­cord avec sa façon de vivre. Cela devrait être indé­pen­dant. Si vous voulez valo­riser son travail sportif, vous devez valo­riser ses succès spor­tifs. Ce serait une autre chose si nous faisions un sondage pour savoir qui vous aimez le plus ou qui vous transmet le plus. »