Arthur de Greef est loin d’être le joueur belge le plus connu. A 28 ans, le natif de Bruxelles pointe au 324e rang mondial et son meilleur classement reste une 113e place en juin 2017. Le Belge a été interrogé par la RTBF sur le fonds de soutien aux joueurs moins bien classés. Et son avis risque de susciter de nombreuses réactions : « Je rentre dans les critères vu mon classement (324e mondial). On a pas encore les détails mais, si il faut saluer le geste, j’ai du mal a comprendre pourquoi des joueurs devraient contribuer à ce fond. »
Le Belge est relancé sur le sujet et développe sa pensée sur ce sujet épineux : « Je ne comprends pas pourquoi des joueurs qui ont mieux joué que moi devraient payer pour leur réussite. Dans le lot des bénéficiaires, il y a des joueurs qui ont tout simplement moins travaillé qu’eux, moins sacrifié leur vie au tennis. Le problème est plus profond. Il faudrait une meilleure répartition des gains dans les grands tournois. Mais aussi faire en sorte que les prize money soient plus importants dans les plus petits tournois. Tout le monde n’arrive pas à atteindre le tableau final d’un tournoi du Grand Chelem malgré de grands efforts. Mais, même en Grand Chelem où les montants sont très importants, la part des recettes générées durant la quinzaine revenant aux joueuses et joueurs, 7% chacun, reste trop faible. Beaucoup de joueurs ont essayé de changer la donne mais ce n’est pas évident. Je connais beaucoup de joueurs qui nous représentaient dans les instances de l’ATP. Ils en sont sortis, se rendant compte que rien ne bougeait. » Si de nombreux joueurs, qui n’étaient pas impactés par le fonds de soutien, avaient donné leur avis, celui d’Arthur De Greef mérite d’être entendu puisqu’il est directement concerné.
Publié le dimanche 17 mai 2020 à 12:44