La conférence de presse de Guy Forget, au Monte‐Carlo Country Club, ce jour. Le Capitaine de l’équipe de France fait un point sur son équipe, ses choix et les forces américaines.
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Guy, pouvez‐vous nous dire pourquoi vous avez choisi Gilles Simon pour remplacer Gaël Monfils, blessé ? Avez‐vous hésité longtemps entre Gilles Simon et Richard Gasquet, notamment ?
Pour remplacer Gaël, j’ai estimé que j’avais deux options : soit je prenais Gilles, soit je prenais Richard. Le premier constat, c’est que Gilles est le mieux classé des deux. Ensuite, je les ai eus tous les deux au téléphone. Après quarante‐cinq secondes de conversation avec l’un et l’autre, mon choix était fait. Gilles s’était bloqué le dos contre Melzer à Miami, mais il avait pu jouer ensuite contre Murray sans douleur. A son retour, il a passé des examens rassurants. L’IRM n’a montré aucune lésion. A contrario, Richard m’a annoncé qu’il souffrait de nouveau du coude, comme à Cordoue. Il m’a dit qu’il ne se sentait pas capable de servir pendant un match en cinq sets, sur terre battue. J’ai également parlé au « doc ». Mon choix est vite devenu une évidence.
Gilles Simon devrait arriver à Monte‐Carlo ce mardi après‐midi. Ne craignez‐vous pas un manque de préparation ?
Il devait être avec nous ce midi (NDLR : il était 13 heures au moment de la conférence de presse), mais la grève des contrôleurs aériens a retardé son départ. C’est vrai, il n’aura au mieux que trois jours de préparation. Je ne vais pas vous dire que vendredi, il sera capable de jouer son meilleur tennis sur terre battue. Mais c’est le cas pour tous les joueurs ici. C’est aussi un peu pour ça que nous avons choisi cette surface. Gilles sort d’une bonne tournée américaine. Il avait aussi beaucoup joué sur terre battue, en Amérique du Sud, plus tôt dans la saison. Mais je dois dire aussi qu’il n’est pas ma seule option pour jouer vendredi. Julien Benneteau et Michaël Llodra ont obtenu, par le passé, des résultats respectables sur terre battue. Et ils ont l’expérience de la Coupe Davis. Je prendrai une décision mercredi soir, comme je le fais d’habitude, ou peut‐être jeudi midi, compte tenu des circonstances.
Le remplacement de Mardy Fish par Ryan Harrison vous a‑t‐il surpris ?
Je pensais que Jim Courier (NDLR : le capitaine américain) pourrait peut‐être appeler Sam Querrey ou même Andy Roddick. Harrison est un joueur en devenir. On ne connaît pas réellement son potentiel, mais il est en pleine progression. Maintenant, je pense que ces forfaits de dernière minute sont davantage pénalisants pour eux que pour nous. Le capitaine américain n’a pas le choix en simple. Il ne peut pas aligner l’un des frères Bryan, donc Harrison jouera vendredi.
Que pensez‐vous de la valeur de John Isner sur terre battue ?
Ce n’est pas seulement un grand serveur, sinon il ne serait pas parmi les dix premiers mondiaux. Il est très complet, très dangereux, y compris sur terre. Harrison est moins fort sur le papier, mais il faudra imposer notre puissance sur le court. C’est facile à dire derrière une table ou assis sur une chaise. Ce qui sera déterminant, c’est ce qu’on produira sur le terrain.
Publié le mardi 3 avril 2012 à 18:09