Vainqueur en quatre sets de Rui Machado, Julien Benneteau a déjà les yeux tournés vers un deuxième tour qui s’annonce des plus ardus :
Vos impressions sur le match ?
Il a bien joué au premier, il prenait le contrôle des échanges, il me baladait un peu. Je reculais, j’étais loin, j’arrivais pas à prendre la balle plus tôt. J’ai réagi dès le début du deuxième, j’ai retourné plus dans le terrain, je suis monté dès que l’occasion se présentait. Puis après ça m’a fait faire trois bons sets. Je me suis fait violence parce la semaine dernière à Nice il y a eu deux sets comme ça contre Andujar et je me suis fait sortir. Là je me suis dit faut pas que ça recommence sinon Roland c’est fini.
On a eu l’impression que vous ne vouliez ne pas passer trop de temps sur le court ?
A la perte du premier je me suis dit, si ça doit faire cinq sets, tu le feras. Les jeux ont ensuite défilé en ma faveur mais je ne me projetais pas sur le prochain tour. C’était la manière qu’il fallait que j’emploie pour passer à la trappe, abréger les échanges.
Il faudra faire quoi contre Ferrer au deuxième tour ?
Au deuxième tour contre Ferrer il faudra être parfait dans le mélange de jeu de contre et d’agression. Il faudra saisir les opportunités qui vont se présenter, être prêt à aller au combat. L’agresser même s’il va bien contrer, c’est une de ses forces on le sait. C’est un des meilleurs joueurs de terre battue au monde, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas joué. Je vais jouer crânement ma chance même s’il arrive avec de grosses ambitions ici cette année. Mais il peut aussi passer à côté, à moi d’en profiter.
Jouer à la maison c’est toujours spécial ?
Psychologiquement ça fait du bien. Se retrouver sur le Lenglen avec le public debout applaudissant pour la balle de match c’est des émotions. C’est un court que j’aime bien, il est grand et à la fois les gens sont proches, il y a moins de loges. Ça fait comme un petit vélodrome, on en a discuté entre joueurs Français, c’est vrai que c’est un court qu’on aime bien. Chaque victoire ici a une saveur particulière. Y’a du monde partout, les courts sont remplis à ras bord, ça fait plaisir à tous les joueurs Français.
De votre envoyée spéciale à Roland Garros.
Publié le dimanche 22 mai 2011 à 20:05