Toni Nadal s’est très longuement confié dans une interview à Fuebuena. Tous les sujets y passent… Du dopage, au comportement de certains fans. Mais le coeur de son propos ? Le calendrier, les surfaces… et les blessures. Toni ne mâche pas ses mots. Et le dit haut et fort : si Rafa pouvait ne jouer que sur terre… il le ferait !
Le dopage
« Je suis ce que les dirigeants de l’ATP décident. Je suis tranquille parce que Rafa est propre, ce n’est pas possible de se doper au tennis. Si l’ATP pense que c’est bien d’augmenter les contrôles anti‐dopage, faisons ce qu’il estiment être le meilleur. C’est vrai qu’il y a eu le cas de Mariano Puerta, mais, depuis, aucun joueur de haut niveau ne s’est dopé. Je pense qu’ils sont tous propres. »
La Coupe Davis
« Nous ferons ce que les médecins nous suggéreront par rapport à la Coupe Davis. Si nous perdons au premier tour à Doha et à Melbourne, nous pourrons nous préparer à la Coupe Davis. Mais si nous jouons quatre matches à Doha et six ou plus en Australie, les médecins nous dirons de nous reposer… Nous verrons. »
Les surfaces
« Si ça ne tenait qu’à nous, nous jouerions toujours sur terre battue, mais ce n’est pas possible. Sur les quatre tournois du Grand Chelem, deux sont sur dur. Les Masters 1000 se jouent presque tous sur les surfaces dures. C’est difficile de changer les règles, il n’y a rien à faire. La seule chose qu’on peut faire, c’est jouer sur les surfaces dures également. Habituellement, nous avons trois Masters 1000 sur terre ; l’année dernière, seulement deux… Avoir permis à Tiriac de changer la surface à Madrid, c’était une erreur. »
Le calendrier
« Quand vous jouez à un niveau aussi élevé, c’est difficile et quasiment impossible de ne pas souffrir de blessures. Nous pouvons élaborer un récapitulatif de tous les joueurs victimes de grosses blessures : Kuerten, Norman, Safin, Moya, Nalbandian, Del Potro… Et je n’en nomme que quelques uns, mais il y en a beaucoup d’autres qui ont dû s’arrêter pendant de longues périodes. Ce n’est pas la faute du calendrier, mais je peux certainement affirmer qu’avoir tant de tournois n’aide pas les joueurs de tennis. Quant aux exhibitions, pour moi, ça n’a rien à voir. Les tournois comme celui d’Abu Dhabi ne requiert pas un gros effort physique. C’est complètement différent. »
La rivalité
« La vulgarité de certaines personnes, certains fans, est évidente. Souvent, certains insultent l’adversaire pour défendre sa propre idole. C’est bête, nous devons plutôt profiter de cette période très riche et plaisante. »
Qu’attendre de 2013 ?
« Avant de s’arrêter à cause de sa blessure, Rafael jouait vraiment bien. Je crois qu’il était numéro un à la Race… A partir de Roland Garros, il a commencé à avoir des problèmes et tout a changé. A ce moment‐là, vous vous demandez comment se passera la saison prochaine… Je ne sais pas à quoi m’attendre. Il n’y a pas de peur à être blessé à nouveau, parce que vous ne pouvez pas jouer en pensant à une possible rechute. On fera de notre mieux, c’est sûr ! »
Publié le jeudi 29 novembre 2012 à 15:00