Après deux échecs en finale de Grand Chelem, dont une face à son adversaire du jour, Serena Williams s’est enfin adjugée son 22ème titre du Grand Chelem et 7ème sacre à Wimbledon, égalant Steffi Graf dans les deux catégories en deux sets 7–5 6–3 en 1 heure et 23 minutes.
La physionomie du match…
La tension était palpable à l’entrée des deux joueuses sur le Court Central, et le vent n’a rien arrangé. Cette finale a connu un début de match tendu avec des frappes qui ne sont pas bien sorties de la raquette. A vrai dire on n’a vu que Serena Williams sur le terrain dans la première moitié du set initial tant elle a fait le jeu, coups gagnants comme fautes directes et il a fallu 3–3 dans cette première manche pour voir les premiers gros et longs échanges. Angélique Kerber était fin prête à faire tomber la numéro un mondiale, au sens propre comme au figuré, quand l’Américaine se prenait les pieds dans le gazon à 4–4. Sans gravité fort heureusement. Et à coups de service canons et de « come on » rageurs, elle a finalement réussi à garder son service et breaké juste avant un incertain tie‐break, pour s’adjuger la manche 7–5.
Le deuxième set n’a ensuite été qu’un copié‐collé du premier, avec cependant une intensité bien supérieure. Et avec ses placements douteux mais sa puissance extraordinaire, c’est Serena qui continuait à faire la pluie et le beau temps. Mais cette fois ci, Angélique Kerber s’est créée sa première et seule occasion de break, qu’elle n’a pas converti, bien sauvé d’un ace par la protégée de Patrick Mouratoglou. Un véritable « acte manqué » car derrière l’Américaine, elle, n’a pas laissé passer sa chance. Un deuxième break au huitième jeu puis un dernier jeu de service parfait et la numéro un mondiale pouvait s’écrouler sur le gazon de Wimbledon. Pour la 7ème fois de sa carrière.
Le fait du match…
Le jeu de service raté de Kerber à 5–6 au premier set qui lui a coupé l’herbe sous le pied. Et c’est un euphémisme, l’Allemande a fait deux fautes directes et n’a servi qu’une seule première balle. Ca peut suffire face à d’autres joueuses, mais pas quand en face, l’adversaire se nomme Serena…
Le chiffre…
13. Comme le nombre d’aces servis par Serena dans ce match. Et cela a toujours été dans des moments importants, quand elle a dû se sortir de situations compliquées, comme face à cette balle de break dans le deuxième set. Il fallait un service d’exception à l’Américaine pour s’adjuger ce nouveau titre à Londres. Elle l’a utilisé à merveille.
Une page d’histoire…
Serena Williams l’a donc enfin fait. Elle a rejoint Steffi Graf pour le record du nombre de tournois de Grand Chelem remportés avec 22 Majeurs, et elle est donc l’une des meilleures joueuses de l’histoire de son sport sans contestation possible. C’est un immense soulagement pour la championne floridienne, qui semblait subir la pression de ce record lors de ces finales à l’Open d’Australie et à Roland Garros. Mais pas à Londres. Sur ce gazon, Serena n’est pas imprenable, mais elle est dans son jardin, et s’y sent bien. Son septième titre ici le prouve.
Publié le samedi 9 juillet 2016 à 16:07