AccueilWimbledonThe Times : "Hier Murray était immense, immaculé, inarêtable"

The Times : « Hier Murray était immense, imma­culé, inarêtable »

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Au fil des jours et des tours, la Murraymania s’am­plifie outre manche. Suite à la belle et solide victoire d’Andy Murray sur Juan Carlos Ferrero, les jour­na­listes anglais s’en­flamment. Ainsi on pouvait lire dans le Times du jour : « Hier Murray était immense, imma­culé, inarê­table. Il a battu Ferrero, sa raquette tel un rasoir, rédui­sant le jeu de son adver­saire en morceaux, le tout en 3 sets fulgu­rants. Murray a gagné 7–5, 6–3, 6–2 avec une auto­rité décon­cer­tante. Laissez moi vous rappeler que Ferrero est un ancien numéro 1 mondial, qu’il a remporté Roland Garros et qu’à 29 ans, il est encore loin d’être gâteux. Mais Murray l’a fait ressem­bler à un simple novice. C’était Murray le joueur réputé, plein de pres­tige et d’au­to­rité. »[…]

L’époque de Tim Henman et des attentes jamais comblées du public anglais semble révolue :
« What ? Pas d’an­goisses, d’ago­nies, d’hys­té­ries ? Ces temps appar­tiennent à la vieille époque, à l’époque de Tim. Ce que nous propose Murray est entiè­re­ment diffé­rent. Pour lui, une victoire en quart de finale de Grand Chelem ne constitue pas une belle aven­ture. C’est une réaf­fir­ma­tion de sa propre excel­lence. Henman, lui, ne faisait pas de quarts de finale calmes et tran­quilles. Chaque tour était diffi­cile, parfois atroce, une sorte de drame où la séré­nité et les doutes se livraient une bataille continue. Avec Murray, hier, il n’y avait pas de doutes, ni dans son esprit, ni dans celui de son adver­saire. Si vous pensiez que les vieilles certi­tudes de la domi­na­tion Anglaise avaient disparu, vous devriez regarder ce Murray. Il n’y avait rien d’autre que de la séré­nité dans tout ce qu’il faisait hier « .[…]

On ne se prive pas non plus de comparer le Britannique au co‐détenteur du plus grand nombre de titres en Grand Chelem : « A 2–3 et un break de retard, Murray augmenta son niveau de jeu de manière déci­sive avec une séré­nité dévas­ta­trice. Il éleva son niveau à la manière d’un Roger Federer. Murray ne concéda alors plus qu’un seul point dans les 4 jeux qui suivirent, en brea­kant blanc par deux fois. Ce brusque et foudroyant chan­ge­ment est une des marques de fabrique de Federer. Ici, Murray l’a fait aussi effi­ca­ce­ment que lui, dans un quart de finale de Grand Chelem de surcroît. Murray était en feu, il plaçait la balle exac­te­ment où il voulait, Ferrero n’étant simple­ment pas capable de résister. Très peu de joueurs au monde le peuvent, et l’un d’entre eux se trouve actuel­le­ment à Majorque. »[…]

« La journée d’hier marquait le retour d’un Murray distant, austère, à la présence inti­mi­dante : sans beau­coup sourire, sans râler ou s’en­cou­rager de trop non plus, il a juste continué à « faire le job ». L’idylle se pour­suit donc. Demain les demi‐finales, et ce n’est pas un rêve. »

Et en plus Murray a la déli­ca­tesse de finir ses matches « before teatime ». Il est vrai­ment « so perfect » cet Andy !