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Shvedova, la revenante

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Ce mercredi 12 décembre, WLT remet son Award de la surprise mascu­line de l’année et de la surprise fémi­nine de l’année.

La surprise, une notion qui peut recouper des réalités bien diffé­rentes, tant ses sono­rités varient d’un lecteur à l’autre. La surprise de l’année récom­pen­sera un(e) athlète qui a réussi une saison qu’on ne l’ima­gi­nait pas réussir. Ce peut être un joueur qui était mal classé et qui s’est hissé très haut dans la hiérar­chie mondiale. Un joueur qui était au top et qu’on ne pensait pas capable de se main­tenir à ce niveau. Un joueur qui nous a étonné par sa capa­cité à sortir du lot, lors même qu’il n’y parve­nait plus depuis quelque temps. Un joueur qui s’est révélé tout au long de ces 12 mois.

Yaroslava Shvedova. Ce n’est sans doute pas la joueuse la plus connue du grand public, pour­tant elle a marqué la saison 2012. Ex‐membre du top 30, elle a été éloi­gnée des courts en raison d’une bles­sure au genou gauche pendant une bonne partie de l’année 2011. Avant les Internationaux de France de Roland Garros, elle poin­tait au 142ème rang mondial. Un clas­se­ment qui ne lui permet­tait pas d’entrer direc­te­ment dans le tableau finale de Roland Garros. Issu des quali­fi­ca­tions, la Kazakhe s’est ensuite hissée jusqu’en quart de finale du côté de la Porte d’Auteuil. Une perfor­mance abso­lu­ment incroyable. Car pour atteindre ce stade de la compé­ti­tion, elle a battu la tenante du titre, la Chinoise Na Li, en huitième de finale. La native de Moscou semble parti­cu­liè­re­ment appré­cier la terre battue de la Porte d’Auteuil, car en 2010 elle avait déjà atteint les quarts de finale. Mais cette saison la perfor­mance a encore plus de saveur avec l’éli­min­ta­tion de Na Li. « Oui, c’est évidem­ment ma victoire la plus incroyable. Je joue toujours bien contre les meilleures mondiales. C’est plus facile pour moi parce que je n’ai pas de pres­sion sur les épaules. Je n’ai rien à perdre. » L’enthousiasmante Kazakhe n’était pas loin de réitérer son exploit en quart de finale face à Petra Kvitova. Après avoir mené un set à zéro face à la numéro quatre mondiale de l’époque, elle avait le break en poche, 4–2, dans le troi­sième. Mais Kvitova a su serrer le jeu pour accéder au dernier carré.

Mais Yaroslava Shvedova est aussi connue comme étant la seule et l’unique joueuse à avoir un « golden set », autre­ment dit remporter un set sans perdre le moindre point. Une perfor­mance excep­tion­nelle de la part de Kazakhe. Un 6–0 en 17 minutes, infligé à l’Italienne Sara Errani à Wimbledon, alors récente fina­liste de Roland Garros. Un match qu’elle a ensuite remporté 6–4 dans la seconde manche.

En termi­nant l’année au 29ème rang mondial, Yaroslava Shvedova sera tête de série lors du prochain Open d’Australie.

Les WLT Awards sont orga­nisés en parte­na­riat avec « Roger, mon amour », le livre tennis événe­ment sur Roger Federer.