AccueilATPATP - FinalsSoderling: "J'ai bien tapé la balle."

Soderling : « J’ai bien tapé la balle. »

-

Vainqueur 6–4, 6–4, de Rafael Nadal en ouver­ture du groupe B du Masters de Londres, Robin Soderling savou­rait en confé­rence de presse son deuxième succès consé­cutif contre le cham­pion de Majorque. Motivé par la pers­pec­tive de se frotter aux meilleurs, le Suédois, initia­le­ment premier rempla­çant, s’est tenu sur le pied de guerre. Il vient de prouver qu’il n’a pas usurpé sa place.

Qu’appréciez-vous parti­cu­liè­re­ment quand vous jouez Nadal ?

En fait, c’est toujours agréable de jouer un bon joueur. J’ai toujours adoré jouer contre les meilleurs. Nadal est évidem­ment l’un deux. Nous avons joué cinq ou six fois, et nous avons toujours joué des bons matchs.

Savez que l’équipe du Danemark de foot­ball qui a gagné le cham­pionnat d’Europe ne s’attendait à jouer et se préparer à aller en vacances ? Ils ont remplacé la Yougoslavie et ils ont gagné le titre.

En 92 ?

Oui. Alors pensez‐vous que l’histoire peut se répéter pour vous : au lieu de partir en vacances, gagner le Masters ?

Je n’ai jamais vrai­ment pensé aux vacances parce que je savais que j’étais le premier rempla­çant. Alors je devais venir ici de toute façon. J’ai essayé de me préparer comme si j’allais jouer. Alors après Paris, ils m’ont dit que Roddick allait se retirer, alors j’ai su assez tôt que j’allais jouer, alors ça allait.

Comment vous êtes vous senti au service ? Que pouvez‐vous dire à propos du jeu qu’a produit Nadal aujourd’hui ?

Je me sentais très bien. Pour moi, c’est toujours diffi­cile. Chaque premier tour est le plus délicat pour moi. Alors j’étais un peu nerveux au début. J’ai réalisé une bonne entrée en matière avec un break, et ça m’a bien aidé. J’ai très bien servi au début. J’ai un peu baissé au milieu du match, mais à la fin, j’ai pu rehausser le niveau de mon jeu. Finalement, ça a été un bon match. Et pour lui, je ne sais pas trop, demandez lui. Je pense qu’il a bien joué.

Qu’avez-vous pensé quand Rafa est revenu de 3–0 à 3–3 ?

C’est toujours bien d’avoir un break d’avance. Mais il a bien joué. Après les trois premiers jeux, il a mieux joué. Mais je savais que je servais bien, et j’aurais des oppor­tu­nités sur sa mise en jeu. J’ai essayé de conti­nuer à me battre, de me dire que j’allais avoir une autre chance dans le set et je l’ai saisi.

Il y a eu beau­coup de jeux serrés dans le match, notam­ment à la fin des manches. Vous avez tenu nerveu­se­ment. Est‐ce l’une des progres­sions majeures pour vous cette année ?

Oui, je pense que c’en est une. Notamment aujourd’hui, j’ai réussi à bien jouer les points impor­tants, une chose que vous devez faire pour battre les meilleurs. J’ai joué beau­coup de gros matchs cette année, et j’ai bien joué. J’ai battu beau­coup de bons joueurs, alors je suis sûr que je peux encore progresser dans mon jeu.

Quand vous consi­dérez ce qu’il s’est passé à Paris, votre victoire, jouer Rafa vous motive plus que tout autre match ?
Oui et non. Pas parce que c’est Rafa, mais parce que c’est un grand joueur. C’est un meilleur senti­ment de battre le numéro 2 mondial que le 200ème. Alors, je préfère battre les meilleurs que les autres. Mais person­nel­le­ment, je n’ai rien contre Rafa. Comme je l’ai dit, nous avons joué pas mal de fois et à chaque fois, des bons matchs. J’aime bien le rencontrer.

Frapper autant de coups gagnants (NDLR : 23 au total) contre un défen­seur de la classe de Nadal, ça vous apporte une confiance supplé­men­taire pour le reste du tournoi ?
Oui, j’ai bien tapé la balle aujourd’hui. Je pense que c’est la façon dont je dois jouer contre Rafa, pour avoir une chance de le battre. C’est dur de jouer de longs rallyes à chaque foi, parce que c’est un grand combat­tant et il bouge très bien. Alors j’essayais de raccourcir les échanges, et ça a fonc­tionné aujourd’hui.

Ses erreurs sur les points impor­tants vous ont‐elles surpris ?
Pas tant que cela. Si vous regardez bien les meilleurs, ils jouent bien les points impor­tants. Il a fait deux erreurs, je ne dirais pas deux fautes directes, mais il a manqué deux coups faisables. J’aurais pu jouer un peu mieux encore, mais je suis content. Chaque victoire est une victoire.

De votre envoyé spécial à Londres