Grigor Dimitrov a remporté son premier titre sur gazon hier au tournoi du Queen’s, face à Feliciano Lopez. Une belle performance qui lui permettra de faire le plein de confiance sur la surface à une semaine de Wimbledon. Un gros déclic pour un grand défi ? Éléments de réponse.
Ouf ! C’est certainement le cri de soulagement poussé par Grigor Dimitrov après sa victoire au Queen’s. Le Bulgare balaie les doutes évoqués à la sortie de sa défaite au premier tour de Roland Garros : « Je ne veux pas que vous preniez cela comme une excuse. Je ne vais pas m’en servir comme d’une excuse. Il y a différentes choses que je dois gérer, c’est tout. » À demi‐mots, il avouait ne pas être au mieux psychologiquement… Qu’importe, hier, Grigor Dimitrov est allé au bout d’un tournoi et d’un match où la vapeur fut maintes fois renversée et où le moral a été mis à rudes épreuves. Un match qui permet de chasser les pensées négatives, les doutes et de faire le plein de confiance, à une semaine de Wimbledon ?
Un des meilleurs Grigor
Non, Grigor Dimitrov n’en est plus au stade des interrogations cette saison. Statistiquement, les faits sont là et ils s’imposent : neuf défaites cette saison pour 39 matchs disputés. À 23 ans, la statistique tient le rang qu’on voulait bien promettre au prodige Bulgare. Il a tout simplement gagné un tournoi sur chaque surface cette année – Acapulco, Bucarest, Londres. Confortant ainsi l’idée que Grigor n’est autre qu’un joueur complet, pouvant être potentiellement dangereux partout et tout le temps. Il effectue d’ores‐et‐déjà la meilleure saison de sa carrière… gagnant une légitimée grandissante au sein du circuit, mais aussi en donnant l’impression qu’il pourrait être plus éclatant encore.
Parfois fragile lorsqu’on l’attend ?
« Je me suis juste battu jusqu’au bout et j’ai tout donné sur le court. » Ce sont les premiers mots qui sont sortis de la bouche du Bulgare après sa victoire au « tournoi de la Reine ». La recette de son futur succès ? Fort d’un quart de finale en Australie, « Grigou » a affiché ses ambitions au grand jour et s’érige en candidat sérieux pour la quinzaine de Wimbledon – même s’il n’a pas réussi à le faire à Roland Garros, sur une surface qui lui convient moins. La pression l’inhibe-t-elle ? Force est de constater qu’il y a ou avait un problème : hormis à l’Open d’Australie, en janvier dernier, Grigor Dimitrov n’a jamais passé trois tours en Grand Chelem. Un problème bientôt solutionné ? Il devra prouver qu’il a le cœur bien accroché sur le gazon british.
Publié le lundi 16 juin 2014 à 15:49