AccueilATPATP - Rolex Paris MastersKrajinovic : "Quand j’ai servi pour le match, ma main tremblait"

Krajinovic : « Quand j’ai servi pour le match, ma main tremblait »

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Filip Krajinovic n’en finit plus de surprendre. Alors qu’il a profité du forfait de Rafael Nadal, le Serbe a réussi l’ex­ploit de se quali­fier pour la finale du Masters 1000 pari­sien après avoir dominé John Isner (6−4, 6–7(2), 7–6(5)). Et l’émo­tion était immense après sa qualification.

Qui aurait imaginé il y a une semaine que Filip Krajinovic soit fina­liste du Rolex Paris Masters ? Personne. À 25 ans, le Serbe dispu­tera sa première finale sur le circuit prin­cipal après avoir dompté John Isner en trois manches, 6–4, 6–7(2), 7–6(5), et 2h28 de jeu. Une rencontre au cours de laquelle il a affiché des nerfs très solides en écar­tant les cinq balles de break de l’Américain et en refai­sant son retard dans le tie‐break du troi­sième set où il était mené 4–2 grâce à deux retours dans les pieds. Vainqueur de cinq titres en Challenger cette saison, il est assuré de monter au minimum à la 33e place mondiale, voire 25e en cas de titre. « Les émotions sont incroyables. C’était un match dur menta­le­ment, il servait telle­ment bien, il était agressif. Quand j’ai servi pour le match, ma main trem­blait, confiait l’intéressé. C’était diffi­cile de contrôler les émotions. J’ai su le faire et c’est le plus beau jour de ma vie. Mais le tournoi n’est pas encore fini. »

Le natif de Sombor explose à seule­ment 25 ans. Considéré comme un junior promet­teur, il a ensuite été perturbé par les bles­sures. Pendant des mois, il a enchaîné les galères : « J’ai eu ma première opéra­tion à l’épaule il y a sept ans. Je venais de passer des juniors au circuit pro. Je sortais de ma première demi‐finale ATP (à Belgrade en 2010). Pendant deux ans, je n’ai pas pu jouer, je ne pouvais pas. J’ai recom­mencé à bien jouer, j’intègre le Top 100 et on voit que j’ai un os en trop dans le poignet (droit). Ils ont décidé de le retirer par une opéra­tion. Mentalement, c’était dur car je prenais de l’âge et les spon­sors me disaient non. Ma famille est restée soudée autour de moi. »

Son explo­sion coïn­cide avec sa colla­bo­ra­tion avec Petar Popovic : « C’est un super coach. Nous avons commencé à travailler il y a quatre mois et cela se passe très bien ! Je le connais depuis que j’ai 10 ans et je lui ai dit si un jour tu es libre (il travaillait avec Karlovic), dis le moi et je t’engage ! Il m’a appelé après avoir terminé avec Karlovic et depuis, on travaille ensemble. »

De votre envoyé spécial à Bercy

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