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Masters Cup, J‑2

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Dans deux jours débute le Masters de Londres désor­mais inti­tulé « ATP World Tour Finals ». Après une escale de quatre ans à Shanghai, la compé­ti­tion va donc s’ins­taller dans la capi­tale anglaise.

Cette année, aucun Français n’a été convié au Tournoi des Maîtres. Souvent placés, rare­ment vain­queurs, les trico­lores n’ont pas été suffi­sam­ment perfor­mants en Grand Chelem ou en Master 1000 pour espérer glâner les points néces­saires à une quali­fi­ca­tion directe pour le dernier tournoi de l’année. Résultat des courses, Jo‐Wilfried Tsonga, meilleur frenchy à l’ATP, n’est que premier remplaçant. 

Il n’empêche que la compé­ti­tion ne s’an­nonce pas moins allé­chante pour autant. Répartis dans deux groupes de quatre, les huit meilleurs joueurs de la planète vont s’af­fronter pour le très convoité titre de Maître des Maîtres de l’année 2009. Seuls les deux meilleurs de chaque groupe se quali­fie­ront pour les demi‐finales. Rappelons par ailleurs que la finale se dispute désor­mais au meilleur des trois manches (et ce depuis 2007).

Le sort a rassemblé Roger Federer, Andy Murray, Juan Martin Del Potro et Fernando Verdasco dans le même groupe. Le numéro 1 mondial (qui débu­tera dimanche face à Verdasco, contre qui il n’a jamais perdu un set en trois confron­ta­tions) en découdra donc avec le Britannique dès les matches de poule. Pour une revanche de l’an passé où le Suisse s’était incliné à l’issue d’un match fou fou fou de plus de 3 heures (4÷6 76 75) ? Toujours est‐il que le duel s’an­nonce parti­cu­liè­re­ment inté­res­sant, si ce n’est le plus allé­chant de ce groupe A. Federer y est d’ailleurs déjà allé de son commen­taire. Quelques petites allu­sions riches d’or­gueil envers son meilleur ennemi écos­sais ne font jamais de mal ! « Lorsque je joue très bien et de manière très offen­sive, je peux lui enlever pas mal de temps. Et puis je suis mieux physi­que­ment (que l’an passé). Si bien que je peux tourner autour de mon revers. Désormais, je peux varier mon jeu suffi­sam­ment bien pour qu’il ne puisse pas m’embêter. Je sais ce dont je suis capable et ce dont il est capable. Quand nous jouons très bien tous les deux, le match est serré, mais j’ai toujours le senti­ment que c’est celui qui attaque, celui qui prend les devants, qui détient les clés du succès. Donc cela dépend unique­ment de moi si je gagne ou si je perds. Et pour être honnête, c’est d’ailleurs pour­quoi cette confron­ta­tion ne me préoc­cupe pas. » Chouchou du public local, Andy Murray débu­tera dimanche en premier match face à Juan Martin Del Potro contre qui il mène 4 victoires à 1. 

L’autre grande attrac­tion de cette compé­ti­tion, c’est la star espa­gnole, le numéro 2 mondial, Rafael Nadal. Réduit en miettes par un Djokovic en grande forme à Paris‐Bercy, l’Ibérique dont la forme physique et le niveau de jeu demeurent les grandes inter­ro­ga­tions du moment, n’a pas été gâté par le sort. Placé dans le même groupe que Nikolay Davydenko, Novak Djokovic et son « grand copain » Robin Soderling, l’Espagnol devra sortir de très gros matches s’il veut s’ex­tirper de cette phase de poule. Comme pour conforter les doutes déjà présents sur la forme du numéro 2 mondial, Andy Murray a déclaré qu’il aurait préféré se retrouver dans le même groupe que le Majorquin… « Si Nadal joue bien, il est vrai­ment bon. Mais tous les gens qui ont vu ses matches à Paris ont trouvé qu’ils galé­rait un petit peu. Et puis lui‐même a déclaré qu’il n’était pas si satis­fait que cela de son niveau de jeu. Donc d’une certaine manière, il aurait été préfé­rable d’être dans son groupe dans la mesure où il ne joue pas très bien. Mais d’ici le début du tournoi, je suis certain qu’il aura suffi­sam­ment de temps pour s’en­traîner. En plus, ce court et la surface lui convien­dront parfai­te­ment. »

Après s’être frotté à Robin Soderling envers qui il ne nourrit pas que de la sympa­thie, Rafa devra se mesurer à Nikolay Davydenko et Novak Djokovic. Deux adver­saires qui lui ont toujours posé des problèmes sur dur. Preuve en est, cette statis­tique éloquente : Nadal n’a remporté que 3 des 9 matches qu’il a disputés sur dur face au Serbe. Et a été battu 3 fois sur 4 par le Russe sur cette surface… 

Novak Djokovic arrive pour sa part à Londres plein de certi­tudes. Tout auréolé de ses titres conquis à Bâle et Paris, le Serbe visera clai­re­ment la victoire afin de rééditer sa perfor­mance de l’an passé, où il s’était imposé face à Davydenko en finale. Début des hosti­lités dans deux jours, plus que deux !

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