Novak Djokovic est revenu sur sa victoire sur Gaël Monfils en finale du Master 1000 de Paris‐Bercy (6÷2 5⁄7 7⁄6).
Novak, Racontez‐nous ce match en quelques mots
Les quatre dernières finales que j’ai jouées dans cette catégorie de tournoi (Master 1000), je les ai perdues. C’était bien présent dans mon esprit, et forcément, ce n’était pas un sentiment très agréable. Surtout quand j’ai vu Gaël revenir, retrouver le rythme avec en plus un incroyable public qui le supportait de plus en plus bruyamment qui lui redonnait de la motivation et de l’énergie. Et ce jusqu’à la fin du match. Je devais me battre contre lui bien sûr, mais aussi contre la pression du public. Je devais rester calme, me maîtriser nerveusement. A la fin, tout est ressorti, j’ai laissé partir toutes mes émotions, j’étais vraiment heureux.
Comment as‐tu réussi à gérer tous les rebondissements de ce match pour finalement t’imposer ?
J’ai accumulé beaucoup d’expérience depuis ces quelques années où j’ai joué de gros matches, dans de grands évènements face à d’excellents joueurs. Cette expérience, elle te sert quand tu mènes un set un break, quand tu es mené d’un break, etc… Tu apprends à gérer ces situations au fur et à mesure que tu les vis et aujourd’hui j’ai réussi à tenir nerveusement malgré tous ces rebondissements. J’ai essayé de rester concentré, jouer chaque point un par un sans me préoccuper du résultat futur.
Finalement, comment expliques‐tu ces come‐back de Gaël ?
Il devenait très patient, il bougeait bien. Et puis le soutien du public a été un élément crucial tout au long du match. Cela lui redonnait de l’énergie, de la motivation. Je voyais très bien que le gars de l’autre côté du filet donnait le meilleur de lui‐même, tout ce qu’il avait. Comme je le dis, il a retrouvé le rythme petit à petit, il jouait de mieux en mieux, le stade entier était derrière lui et moi je devais me battre contre tout cela à la fois.
De mon côté, je sentais que je devenais de plus en plus lent. Mon temps de réaction augmentait, j’avais de plus en plus de mal au retour. Si bien que Gaël gagnait ses jeux de service facilement, je n’arrivais plus à lui mettre de pression. J’ai alors essayé de me concentrer sur mes propres jeux de service pour aller décrocher un tie‐break dans l’optique de peut‐être, réussir un mini break et de le tenir jusqu’au bout. C’est ce que j’ai fait.
Tu es l’homme fort de cette fin de saison. Te considères‐tu comme le numéro 1 ?
Je ne me sens pas dans la peau d’un numéro 1 mondial tant que je ne suis pas numéro 1 mondial. Alors bien sûr, je suis en grande forme en ce moment mais c’est tout. J’ai beaucoup de confiance. Je ne veux pas me planter dans un tournoi, je veux faire de mon mieux, donner tout ce que j’ai sur chaque match. Qui sait ce qui se passera la semaine suivante ? Je suis très content de gagner un tournoi de cette catégorie ici, et maintenant je vais me rendre à Londres avec beaucoup de confiance pour défendre mon titre à la Masters Cup. J’ai battu les numéros 1 et 2 mondiaux en deux semaines. Je suis ravi de mon tennis depuis 5 semaines. Maintenant je vais faire un break de trois jours chez moi à Monaco et ensuite je prendrai la direction de Londres. il y a aussi un match amical de football mercredi entre la Serbie et la Corée du Sud, je vais essayer d’y aller.
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Publié le dimanche 15 novembre 2009 à 20:17